Publié par CEMO Centre - Paris
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Ukraine : 10 choses à savoir sur le général russe Alexandre Dvornikov, « le pire du pire »

mardi 19/avril/2022 - 08:36
La Reference
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1. Donbass

L’armée russe ayant subi beaucoup de pertes et n’étant pas parvenue à prendre Kiev, Vladimir Poutine a décidé, le 10 avril, de centraliser la conduite de la guerre en Ukraine jusque-là répartie entre trois généraux. Pour la deuxième phase de l’invasion, le président russe a confié ce commandement unique à un général de 60 ans, Alexandre Dvornikov, dont la mission première est de prendre l’ensemble du Donbass.

2. « Le pire du pire »

« Le CV de Dvornikov me fait penser qu’il faut s’attendre à plus d’exactions à venir en Ukraine », prévient Jake Sullivan, conseiller à la Sécurité nationale des Etats-Unis. L’ex-patron des forces américaines en Europe, l’amiral Stavridis, décrit, lui, le général comme « le pire du pire » puisque, dans ses postes précédents, il n’a pas hésité à utiliser des armes chimiques.

3. Mention

Né le 22 août 1961 à Oussouriisk, dans l’Extrême-Orient russe, Dvornikov a suivi une carrière classique d’officier supérieur, aux quatre coins du pays. Engagé à 17 ans, il part étudier à Moscou à l’Ecole supérieure de Commandement interarmes d’où il sort diplômé avec mention. Pendant plus de dix ans, il gravit les échelons dans le district militaire d’Extrême-Orient. Puis, en 1995, il est nommé commandant d’un régiment de fusiliers motorisés dans le district militaire de Moscou.

4. Grozny

Alexandre Dvornikov fait son véritable baptême du feu en Tchétchénie. En 1997, il prend le commandement d’une division de fusiliers motorisés qui, en 1999, martyrise la capitale tchétchène Grozny. Là, le général acquiert une réputation de « boucher » qu’il consolidera partout ailleurs. Pour raser la ville, il aurait utilisé des bombes à sous-munitions ainsi que des missiles de croisière.

5. Syrie

En septembre 2015, Vladimir Poutine lui confie le commandement de l’intervention russe en Syrie. Le général Dvornikov se concentre sur la ville d’Alep, qu’il traite comme Grozny. Il y emploie des bombes à sous-munitions et des armes dites thermobariques. Surtout, il bombarde la ville pendant des semaines. En 2018, il se vantera dans un journal militaire russe d’avoir mis Alep sous « un feu constant, jour et nuit ». Quelque 50 000 civils y ont péri.

6. Héros

Très satisfait de ses faits d’armes, Vladimir Poutine, en juillet 2016, offre au général Dvornikov le commandement du district sud de l’armée russe – l’un des plus importants du pays, en charge notamment de la Crimée, de l’Ukraine et de la Tchétchénie. Et, dans la foulée, décerne à ce criminel de guerre potentiel la médaille de héros de la Fédération de Russie, l’une des plus prestigieuses.


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