Publié par CEMO Centre - Paris
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Guerre en Ukraine : la panique financière russe des premiers jours de conflit est enrayée

mardi 19/avril/2022 - 08:30
La Reference
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Si la crise économique est violente, les autorités sont parvenues, grâce à leur intervention, à stabiliser le rouble, atténuant l’effet des sanctions occidentales.
Elvira Nabioullina a pu s’autoriser un zeste d’optimisme, lundi 18 avril. Alors que la gouverneure de la banque centrale de Russie a dû multiplier les mesures d’urgence depuis le début de la guerre en Ukraine, le 24 février, elle envisage désormais de réduire son intervention. « Au début, nos restrictions ont été plus strictes, mais nous en retirons maintenant quelques-unes avec prudence », a-t-elle déclaré, selon l’agence Interfax, devant un comité de la Douma, la chambre basse du Parlement.

Cette fidèle de Vladimir Poutine, qui vient d’être reconduite dans ses fonctions, semble avoir réussi à calmer la tempête financière. Le rouble, qui avait perdu jusqu’à 50 % de sa valeur dans les jours qui ont suivi les sanctions occidentales, s’est désormais stabilisé autour de 6 % à 7 % au-dessous de son niveau d’avant-guerre.

\\La banque centrale, qui avait doublé dans l’urgence son taux d’intérêt à 20 %, l’a redescendu à 17 %. Les contrôles – draconiens – de capitaux commencent à être très légèrement desserrés. La Bourse de Moscou a également rouvert de façon limitée. Les banques russes, qui avaient connu des retraits massifs au début de l’offensive, enregistrent désormais un flux financier positif. « Les risques financiers sont toujours présents, mais ils n’augmentent plus, notamment grâce à nos mesures de contrôle des capitaux », annonçait la banque centrale dès le 8 avril.

L’inflation s’est envolée
Rien de tout cela ne signifie que les sanctions n’ont pas d’effet. Face au comité de la Douma, Mme Nabioullina a confirmé, lundi, que la moitié de ses réserves, soit environ 300 milliards de dollars, étaient gelées. L’inflation s’est envolée, atteignant 16,7 % en mars, contre 9 % le mois précédent. Les entreprises n’arrivent plus à importer les pièces détachées nécessaires à leur fonctionnement.

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