Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

Guerre en Ukraine : les scénarios militaires possibles dans le Donbass

samedi 16/avril/2022 - 03:03
La Reference
طباعة
Chute de Marioupol, offensive générale à l’est ou encerclement… quelles sont les options militaires de la Russie ? Quelle résistance les Ukrainiens sont-ils capables d’opposer ? Le point avec des experts militaires.
L’Ukraine vit désormais dans l’attente de l’offensive russe sur l’est du pays. Un mois et demi après le début de la guerre, Moscou a été forcé de revoir sa stratégie initiale et de se concentrer sur un objectif plus restreint : la prise de contrôle totale du Donbass, que les troupes ukrainiennes et leurs ennemis séparatistes prorusses se partagent depuis 2014.

Alors que certains annoncent la chute prochaine de la ville de Marioupol, position stratégique dans le sud du Donbass, Kiev a plusieurs fois appelé la population des deux régions de Donetsk et Louhansk à fuir au plus vite et se prépare depuis plusieurs jours à une attaque imminente. Quelles formes pourrait prendre cette offensive ? Quelles sont les options militaires de la Russie ? Quelle résistance les Ukrainiens sont-ils capables d’opposer ? Le point en cartes avec Vincent Tourret, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, et l’historien militaire Michel Goya.

Il n’est pas impossible que l’ambition initiale de Moscou, s’emparer de l’Ukraine et la contrôler dans son intégralité, reste la même. Mais deux impératifs infléchissent aujourd’hui la stratégie de la Russie : les échéances politiques du Kremlin, et les capacités opérationnelles de son armée.

Les forces russes sont usées par quarante jours de combats. Certaines unités, comme à Kherson ou près de Kharkiv, ne peuvent pas quitter leur position, où elles tiennent le front face aux Ukrainiens, qui ne baissent pas les armes. Beaucoup ont subi des pertes humaines et matérielles. « Ils ont dilapidé leur potentiel de combat en s’attaquant à trop d’objectifs avec trop peu de moyens pendant un mois et demi, résume Vincent Tourret, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique. Ils n’ont pas de réserve, car ils avaient engagé plus de 80 % de leurs forces, dont leurs meilleures unités, et une partie n’est plus opérationnelle, en l’état. »

"