Publié par CEMO Centre - Paris
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Ankara et l’équation difficile… la position turque vis-à-vis des sanctions américaines contre l’Iran

dimanche 11/novembre/2018 - 02:47
La Reference
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Moustapha Salah

 

La seconde série de sanctions américaines contre Téhéran est entrée en vigueur le 4 novembre 2018, posant la question de ses répercussions non seulement sur le régime iranien, mais aussi sur des Etats comme la Turquie.

C’est ainsi que le ministre turc des Affaires étrangères Mawlud Jawich Oglu a affirmé que la Turquie avait informé les responsables américains de son opposition aux sanctions et du fait qu’elle n’était pas tenue de les appliquer et qu’elle ne les considérait pas comme judicieuses.

Considérant le dossier nucléaire iranien, la Turquie considère que tout Etat a le droit de produire l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, et elle a critiqué à maintes reprises l’opposition de l’Occident au programme nucléaire iranien. Cependant, la Turquie vise à éviter une nouvelle détérioration de ses relations avec Washington, après l’affaire du pasteur Brunson.

D’autre part, ces sanctions représentent une entrave à ses efforts visant à protéger ses importations croissantes de pétrole iranien.

C’est ainsi que la Turquie s’est orientée vers une solution à ce problème qui menace sa sécurité énergétique, selon quatre axes : le premier : chercher à jouer le rôle de passage géostratégique sûr pour les gazoducs et oléoducs proposés reliant la Mer Caspienne, la Russie, Israël et l’Iran à l’Europe, ce qui lui permettra de satisfaire une grande partie de ses besoins ; le second : le développement des projets de forage et de prospection de pétrole et de gaz naturel sur terre et en mer ; le troisième : la diminution des importations pétrolières par la production de pétrole artificiel en transformant les déchets en carburant ; et le quatrième : la diversification de ses sources d’approvisionnement de pétrole et de gaz pour comprendre cinq pays : l’Irak, l’Iran, la Russie, l’Azerbaïdjan et le Koweït.

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