Vladimir Poutine : « Les Etats-Unis sont prêts à combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien »
mercredi 13/avril/2022 - 04:01
Interrogé sur les crimes imputés à l’armée russe à Boutcha, le chef du Kremlin estime qu’il s’agit d’un « fake », comparable aux accusations d’emploi d’armes chimiques par Bachar Al-Assad en Syrie.
Une Russie qui refuse « l’isolement » et se paie même le luxe de regarder vers l’avant. Voilà le message transmis par Vladimir Poutine à ses concitoyens lors de sa visite au cosmodrome Vostotchny, dans l’Extrême-Orient, mardi 12 avril. Le président russe était accompagné de son homologue biélorusse, Alexandre Loukachenko, qui n’a cessé de se qualifier de « petit frère » et a multiplié les signes d’allégeance.
Alors que l’industrie russe s’inquiète d’être coupée de l’Occident et privée de ses technologies, le chef du Kremlin a annoncé avec emphase la reprise du programme spatial russe à destination de la Lune. « Nous n’avons aucune intention d’être isolés, a-t-il dit plus tard, lors d’une conférence de presse. C’est impossible d’isoler quiconque drastiquement dans le monde moderne, et surtout pas un pays grand comme la Russie. »
Il a ensuite affirmé que l’économie russe saurait se montrer souple s’agissant de ses approvisionnements comme de ses clients, et prévenu que l’Occident souffrirait lui aussi, prenant l’exemple des engrais minéraux, produits en masse en Russie et en Biélorussie. « L’heure est à l’hystérie antirusse, mais le temps fera son œuvre, a-t-il assuré. Quand les gens seront confrontés à la hausse des prix de l’essence, de la nourriture, à une augmentation de l’inflation, cela se reflétera dans les processus politiques nationaux. »
« Objectifs clairs et nobles »
Pour M. Poutine, les sanctions et la tentative d’isoler l’économie russe font partie de l’offensive générale menée par l’Occident contre son pays, et de la tentative des Etats-Unis de maintenir leur « domination mondiale ». S’il a reconnu que des « difficultés » étaient « inévitables », le dirigeant russe a aussi mentionné des « opportunités », rappelant le développement de certains secteurs depuis 2014, agriculture en tête.