Publié par CEMO Centre - Paris
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Guerre en Ukraine en direct : de nouveaux bilans de civils tués à Marioupol, à Boutcha et à Sievierodonetsk diffusés par les autorités ukrainiennes

mardi 12/avril/2022 - 07:29
La Reference
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Plus de 21 000 civils ont été tués à Marioupol, selon le maire. A Boutcha et à Sievierodonetsk, à l’Est, des centaines de corps ont été découverts ou enterrés. L’invasion de l’Ukraine « inévitable » se déroule « en conformité avec le plan », a déclaré Valdimir Poutine.
L’Italie, dépendante du gaz russe mais prête à accepter un embargo, quel qu’en soit le prix
L’affaire est d’une importance capitale, et elle a été menée en un temps record. Lundi 11 avril, le président du Conseil italien, Mario Draghi, s’est rendu à Alger pour y rencontrer le président Abdelmadjid Tebboune, et annoncer officiellement l’accord entre les deux pays pour augmenter les livraisons de gaz naturel en direction de l’Italie.

Dans les mois qui viennent, le gazoduc Transmed, qui relie les champs gaziers algériens à l’ouest de la Sicile en passant par la Tunisie, devrait voir son débit augmenter de façon qu’il fonctionne à plein régime. L’objectif est de porter progressivement les livraisons algériennes de gaz à 30 milliards de mètres cubes (contre 21 actuellement), soit une augmentation de 9 milliards de mètres cubes, ce qui équivaut au tiers environ des actuelles livraisons de gaz russe. En pratique, une hausse de 3 milliards serait possible dès 2022, le reste étant attendu dans le courant de l’année 2023.

En ces temps de guerre en Ukraine, et alors que l’Europe entière essaie de tout mettre en œuvre pour amoindrir sa dépendance aux hydrocarbures russes, le succès de cette opération menée au pas de charge n’est pas une mince affaire. Certes, Rome paiera cet apport supplémentaire au prix fort, mais, alors que l’Europe continue de discuter de la possibilité d’imposer un blocus énergétique à la Russie, l’accord signé à Alger est une avancée considérable. Dans les prochaines semaines, le président du Conseil italien doit se rendre au Congo, en Angola et au Mozambique, afin de formaliser des accords aux perspectives plus lointaines. A court terme, il paraît impossible de compenser intégralement les 30 milliards de mètres cubes annuels que la Russie délivre à l’Italie (40 % des importations gazières du pays). Reste que toutes les occasions d’alléger le coût d’éventuelles sanctions sur le secteur de l’énergie sont bonnes à prendre.

Depuis le début de la crise ukrainienne, M. Draghi s’est montré partisan de la fermeté, malgré les réticences exprimées par plusieurs des composantes de sa majorité. Selon les informations du Financial Times, c’est lui qui, dès les premières heures de l’invasion, a avancé l’idée de « congeler » les avoirs à l’étranger de la Banque centrale de Russie, privant Moscou de plus de 600 milliards de dollars de ressources et lui infligeant ainsi des dommages inattendus. Sans confirmer ces informations, la présidence du Conseil italien a laissé dire. De la même manière, Mario Draghi défend, depuis le début des affrontements, l’idée de fournir des armes défensives aux Ukrainiens. « Ne pas donner d’armes à qui est attaqué serait donner raison aux autocrates », avait-il assuré à la tribune de la chambre des députés le 23 mars, n’hésitant pas à convoquer dans l’hémicycle le souvenir d’Adolf Hitler et de Benito Mussolini.
Marioupol, port stratégique de la mer d’Azov, assiégé et bombardé sans relâche depuis plus de quarante jours, va sans doute tomber aux mains des Russes dans les prochains jours. Seules quelques poches de résistance subsistent dans le centre et le sud de la ville : les soldats ukrainiens y sont encerclés ou, pour beaucoup, cachés dans un réseau de tunnels.

Selon Vadym Boïtchenko, maire de la ville, cité par Reuters, le nombre de civils tués dépasserait les 21 000, mais un bilan précis est compliqué à établir du fait des combats de rue et de la destruction quasi totale de la ville. En l’absence de journalistes, il est impossible de vérifier indépendamment ce chiffre. Le gouvernement ukrainien avait déjà déclaré, dans la matinée, que « des dizaines de milliers » de personnes avaient péri et que « 90 % des maisons » ont été détruites. Parmi les civils qui ont réussi à fuir la ville ces derniers jours, certains ont raconté au Monde les explosions incessantes, les bombardements indiscriminés et la mort omniprésente.

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