Il n’est pas possible d’écarter les femmes: le cri des femmes afghanes pour protéger leurs droits suite à l’accord avec les Talibans
jeudi 07/avril/2022 - 02:43
Les craintes augmentent au sujet des droits des femmes afghanes, à l’approche du retour au pouvoir des Talibans suite aux accords de paix entre le mouvement et le gouvernement du président Achraf Ghani, et à la suggestion de la création du Haut Conseil de jurisprudence islamique, qui est l’institution qui exercera sa tutelle sur les libertés personnelles et sociales en Afghanistan.
Les femmes afghanes continuent de subir une discrimination à large échelle, elles occupent la dernière place dans le monde pour la lecture et l’écriture chez les femmes, et sont victimes de
violences et la plupart des jeunes filles ne vont pas à l’école.
Et selon le Forum économique mondial de 2021, l’Afghanistan occupe la dernière place parmi 156 pays pour l’indicateur d’inégalité entre les deux sexes.
Après le règne des Talibans de 1996 à 2001, les écoles ont été rouvertes et les femmes ont eu à nouveau l’occasion d’étudier et de travailler.
Aujourd’hui, on trouve des femmes dans l’armée et la police, elles occupent des postes politiques et médiatiques, et on en trouve même dans la chanson.
Mais aujourd’hui, les craintes augmentent sur l’avenir des femmes alors que les négociations de paix entre le gouvernement afghan et les Talibans se poursuivent, et que les forces américaines se retirent du pays. Elles craignent ainsi de perdre les droits qu’elles ont acquis sous les pressions internationales.
La journaliste et activiste des droits de la femme, Mabina Khairandish Saaï, très influente dans la province de Balkh au nord de l’Afghanistan, et fondatrice de la radio feminine “Rabia Balkhi”, a mis en garde contre la présence des Talibans dans le gouvernement afghan.
Dans le domaine de la défense des droits de la femme afghan, Mabina explique avoir lancé avec d’autres femmes afghanes la campagne “Il n’est pas possible d’écarter les femmes”, pour les négociations de paix n’ignorent pas les femmes dans l’avenir du pays.