Pétrole: les exportations de l'Irak atteignent une valeur record en 50 ans
samedi 02/avril/2022 - 12:47
Le montant des exportations irakiennes de pétrole est tiré vers le haut par la flambée des prix.
L'Irak a exporté en mars pour 11,07 milliards de dollars de pétrole, établissant un record depuis 1972, selon des données préliminaires du ministère du Pétrole, les prix du brut étant tirés vers le haut notamment par la guerre en Ukraine.
Deuxième pays exportateur de l'Opep, l'Irak a exporté «100.563.999 barils pour des ventes s'établissant à 11,07 milliards de dollars (10,02 milliards d'euros), soit le revenu le plus élevé jamais réalisé depuis 1972», a expliqué le ministère dans un communiqué.
Il s'agit de données préliminaires publiées vendredi soir, «mais les chiffres définitifs ne varient généralement pas ou peu», a indiqué à l'AFP un responsable du ministère qui a requis l'anonymat. En février, les recettes pétrolières avaient déjà atteint un plus haut en huit ans, à 8,5 milliards de dollars (7,7 milliards d'euros) avec des exportations quotidiennes de 3,3 millions de barils de pétrole.
Les cours au plus haut
Dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine, les prix de l'énergie ont tendance à grimper, tandis que les pays producteurs de pétrole limitent leur offre. Jeudi, les 13 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par Ryad, et leurs dix alliés conduits par Moscou (Opep+) ont convenu «d'ajuster à la hausse la production totale mensuelle de 432.000 barils par jour pour le mois de mai».
Vendredi, le prix du baril se situait autour de 100 dollars. L'Irak dispose d'immenses réserves d'hydrocarbures et tire 90% de ses revenus de la vente de pétrole.
Le prix du baril et les revenus du pétrole sont des données cruciales pour le gouvernement irakien dans la préparation du budget, dans un pays frappé par des difficultés économiques et qui attend toujours de grands projets d'infrastructures après des décennies de guerre.
Le pays de 41 millions d'habitants vit aussi au quotidien une grave crise énergétique. Il importe près du tiers de sa consommation de gaz et d'électricité de l'Iran, son voisin et allié, qui coupe ou réduit régulièrement ses livraisons, aggravant des délestages déjà quotidiens.