Irak: construction d'un mur à la frontière syrienne contre les jihadistes
Un premier segment "d'une dizaine de kilomètres et d'une hauteur de 3,5 m a été érigé dans le gouvernorat de Ninive", dans la zone de Sinjar, dans le nord-ouest de l'Irak, a indiqué à l'AFP un officier irakien de haut rang qui a requis l'anonymat.
Bagdad compte ainsi "mettre un coup d'arrêt à l'infiltration de membres de l'Etat islamique" sur son territoire, a précisé cette source.
"Première étape"
Selon un haut gradé de l'armée irakienne, il s'agit d'une "première étape", sans toutefois expliquer quelle serait la longueur totale du mur une fois terminé.
De son côté, l'OSDH a indiqué que ce premier pan ce trouvait au niveau de la ville syrienne d'Al-Chaddadi, au sud d'Hassaké.
C'est à Hassaké, zone aux mains des Kurdes, que des combattants de Daesh avaient attaqué la prison de Ghwayran en janvier pour libérer leurs frères d'armes qui y étaient incarcérés.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, ont repris le contrôle de la prison après six jours de combats, au prix de centaines de morts.
Elles ont aussi affirmé que les prisonniers évadés ont été rattrapés. Mais d'après l'OSDH, certains auraient réussi à s'échapper pour de bon. D'autres seraient passés en Turquie voisine.
L'Irak a, lui, proclamé fin 2017 sa "victoire" contre Daesh, organisation jihadiste qui tenait de larges pans du territoire irakien depuis 2014.
Mais quatre ans plus tard, les forces armées continuent d'affronter sporadiquement des cellules de Daesh, notamment dans des zones rurales et montagneuses situées entre la périphérie nord de Bagdad et la région autonome du Kurdistan.
Daesh "maintient une présence largement clandestine en Irak et en Syrie et mène une insurrection soutenue de part et d'autre de la frontière entre les deux pays", estimait un rapport de l'ONU l'an dernier.
Dans ces deux pays, l'organisation jihadiste conserverait "en tout 10.000 combattants actifs", d'après ce document.