Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

Camps de réfugiés en Syrie: les enfants détenus risquent de s’y éterniser, s’inquiète Save the Children

jeudi 24/mars/2022 - 03:59
La Reference
طباعة
Le rapatriement des enfants étrangers de djihadistes présumés détenus dans les camps du nord-est de la Syrie va s’éterniser, a averti mercredi l’ONG Save the Children qui appelle à les accélérer. «Si les rapatriements se poursuivent au rythme actuel, il faudra 30 ans avant que les enfants étrangers coincés dans les camps […] du nord-est de la Syrie puissent rentrer dans leur pays», a mis en garde l’ONG dans un communiqué.
Cette demande coïncide avec le troisième anniversaire de la chute en Syrie du «califat» du redouté groupe Etat islamique (EI) -autoproclamé en 2014 à cheval entre la Syrie et l’Irak–, défait par des forces kurdes syriennes avec l’aide d’une coalition dirigée par Washington. Elle a donné lieu à l’arrestation de dizaines de milliers de djihadistes présumés, et membres de leur famille, dont de nombreux étrangers, et leur incarcération dans des camps.

Des rapatriements au compte-goutte
Save the Children a indiqué que 18 000 enfants irakiens et 7300 mineurs originaires d’autres pays étaient retenus dans les camps d’Al-Hol et de Roj, contrôlés par l’administration semi-autonome kurde, y déplorant de «mauvaises» conditions de vie. Quelque 200 enfants français y seraient notamment détenus. «Plus ces enfants restent à Al-Hol et Roj, plus ils font face à des dangers», s’est alarmée la directrice pour la Syrie de l’ONG, Sonia Khush.

Le camp d’Al-Hol, où vivent quelque 56 000 personnes selon l’ONU, a été notamment le théâtre de tentatives d’évasion et d’attaques. En 2021, 74 enfants y sont morts, dont huit ont été tués, a indiqué l’ONG.

A ce sujet: Un début de consensus émerge pour le rapatriement des enfants et des femmes de djihadistes

Malgré les exhortations répétées des Kurdes, la plupart des pays occidentaux refusent de rapatrier leurs citoyens de ces camps, se contentant de rapatriements au compte-goutte par crainte d’éventuels actes terroristes sur leur sol. «Quand est-ce que les dirigeants prendront leurs responsabilités et les ramèneront» dans leur pays?, s’est interrogée Sonia Khush.

"