Guerre en Ukraine : plus de 3 millions d’Ukrainiens en exil ; Marioupol prise d’assaut
samedi 19/mars/2022 - 02:01
Les Russes sont entrés vendredi dans la ville, assiégée et bombardée depuis plus de deux semaines. Sur le front diplomatique, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a lancé samedi un appel à Moscou, estimant qu’il était « temps » de discuter de « paix et de sécurité »
Vingt-quatre heures après une attaque à la roquette, le bilan de l’attaque sur une caserne militaire à Mykolaïv reste inconnu. L’Agence France Presse dit avoir vu samedi trois morts. Le site qui se trouve dans le nord de cette ville a été complètement dévasté après avoir été frappé par six roquettes vendredi matin. Aucune information sur le bilan n’a été publiée par les autorités ukrainiennes.
Les Russes « ont lâchement effectué des frappes de missiles contre des soldats qui dormaient. Une opération de secours se poursuit toujours », s’est borné à déclarer samedi matin le gouverneur régional de Mykolaïv Vitaly Kim dans une vidéo publiée sur Facebook. Il a précisé attendre des informations sur les pertes des forces armées ukrainiennes. Selon un militaire sur place, Evguéniï, quelque 200 jeunes soldats étaient cantonnés dans cette caserne. Des dizaines ont été tués, a affirmé un autre.
Le maire de Mykolaïv, Oleksandre Senkevytch, cité par des médias ukrainiens, a indiqué que cette ville, qui comptait près d’un demi-million d’habitants avant la guerre, avait été bombardée depuis la région voisine de Kherson, sous contrôle russe.
Mykolaïv et sa région sont le théâtre de violents combats et bombardements russes. La ville est stratégique car elle constitue le dernier verrou avant la grande cité portuaire d’Odessa.
Pour la Suisse, la guerre en Ukraine est une « folie dévastatrice »
« Cette guerre est mue par une folie dévastatrice qui fait voler en éclats tous les principes et les valeurs de notre civilisation », estime le président de la Confédération suisse, Ignazio Cassis, dans une tribune publiée par le quotidien Le Temps. Il nous faut défendre vaillamment et sans relâche la liberté et la démocratie. Cela a un prix. Un prix que la Suisse est prête à assumer ».
« La Russie a massivement violé l’interdiction du recours à la force, un principe ancré dans le droit international. En restant inactive, la Suisse aurait fait le jeu de l’agresseur », souligne-t-il, ajoutant : « Neutralité ne signifie pas indifférence. » C’est pourquoi la Suisse a adopté dans leur intégralité les sanctions de l’Union européenne « dans le strict respect du droit de la neutralité », qui signifie qu’elle « ne soutient aucun belligérant sur le plan militaire, que ce soit par la mise à disposition de troupes ou par l’envoi d’armes ».
Début mars, le pays, historiquement neutre, avait annoncé qu’il appliquait les mêmes sanctions que celles de l’Union européenne contre Moscou :