Guerre en Ukraine: le maire d'Odessa dit s'attendre à une offensive russe "à partir du 18 mars"
"La situation à Odessa est relativement calme, mais elle reste tendue", a fait savoir l'édile, avant de se montrer plus pessimiste sur les jours à venir. "Selon nos informations, qui restent à reconfirmer ainsi que le mouvement des troupes russes, une attaque contre Odessa est prévue à partir du 18 mars", a-t-il indiqué.
"Les gens sont très inquiets, ils vivent dans le stress"
Cette attaque, Guennadiy Trukhanov s'y prépare avec ses administrés depuis des semaines. Alors que de nombreux habitants ont déjà quitté la ville portuaire et parfois même le pays, d'autres anticipent un assaut des forces de Moscou depuis la mer.
"Bien sûr, les gens sont très inquiets, ils vivent dans le stress [...] ils font des provisions, de médicaments notamment", a confié le maire d'Odessa, remerciant au passage la ville de Marseille pour son aide dans cette "période difficile". "Les Odessites sont très reconnaissants de votre aide dans cette période difficile pour nous", a-t-il encore ajouté.
La cité phocéenne, jumelée à Odessa, a envoyé la semaine dernière trois ambulances dans cette ville ukrainienne située au sud-ouest du pays. Une cible stratégique, notamment de par son port, que Vladimir Poutine entend bien conquérir pour poursuivre son invasion du pays.
"Je n'aurais jamais pu imaginer que nos plages soient minées, là où nos habitants et nos enfants avaient l'habitude de se promener, et qu'elles puissent accueillir des tanks et des canons", raconte Guennadiy Trukhanov.
Appel à de nouveaux dons humanitaires
"Je souhaite tous vous remercier encore une fois de l’aide apportée à Odessa dans cette période si difficile [...] ce qui se passe en ce moment est une catastrophe: nos enfants se réveillent au bruit des alertes aériennes. Ils dorment dans des caves et dans des abris anti-bombardements", témoigne-t-il sur l'antenne de BFM Marseille.
En parallèle des ambulances, les Marseillais ont également envoyé vers Odessa une importante aide humanitaire, allant des couvertures aux produits d'hygiène. Et la collecte se poursuit à l'Hôtel de Ville de Marseille, même si Benoît Payan reconnaît sur BFM Marseille que l'acheminement s'avère "très compliqué".
"Aujourd’hui, chaque famille ukrainienne, chaque famille odessite, ressent ce soutien", lui répond Guennadiy Trukhanov, "ce soutien renforce notre confiance dans notre victoire, notre victoire commune avec le monde entier".
"Nous avons encore des corridors pour l’aide humanitaire qui fonctionnent bien. Nous organisons une logistique rapide", affirme-t-il également, assurant être "encore en mesure de recevoir une aide humanitaire." "Il faut continuer de faire ce qu'on fait", lance enfin sur BFM Marseille Benoît Payan à ses administrés, saluant leur générosité et leur solidarité.
