Guerre en Ukraine: Kiev se prépare au siège, Marioupol espère une aide humanitaire
La base militaire en question se trouve à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Lviv, grande ville de l'ouest de l'Ukraine où de nombreuses personnes déplacées ont afflué. Plusieurs pays y ont aussi déplacé leur ambassade, jugeant cette ville plus sûre que Kiev.
L'armée ukrainienne a elle aussi rapporté la même chose sur ce bombardement, mais l'AFP, dont un reporter à Lviv n'a pas entendu d'explosion, n'avait pas pu vérifier ces affirmations dans l'immédiat.
Un convoi d'aide humanitaire en direction de Marioupol
L'armée russe continue de pilonner le sud du pays où la ville assiégée de Marioupol espère l'arrivée d'un convoi d'aide humanitaire. Ce convoi est resté plus de cinq heures bloqué à un barrage russe samedi, et l'espoir était qu'il puisse parvenir à Marioupol ce dimanche, en provenance de Zaporojie via Berdiansk, a avancé samedi la vice-Première ministre ukrainienne Irina Verechtchouk.
L'enjeu est crucial pour Marioupol: cette cité portuaire stratégique, située dans le sud-est du pays entre la Crimée et le Donbass, est plongée dans une situation "quasi désespérée" selon Médecins sans frontières (MSF), manquant de vivres et privée d'eau, de gaz, d'électricité et de communications.
Des tentatives d'évacuation de centaines de milliers de civils ont échoué à plusieurs reprises.
"Marioupol est toujours encerclée, ce qu'ils ne peuvent pas avoir par la guerre, (les soldats russes) veulent l'avoir par la faim et par le désespoir. Comme ils ne peuvent pas faire tomber l'armée ukrainienne, ils visent la population", analyse une source militaire française.
Moscou reconnaît que la situation "dans certaines villes" a pris des "proportions catastrophiques", selon les mots du général Mikhaïl Mizintsev, cité samedi par les agences de presse russes. Mais le militaire a accusé les "nationalistes" ukrainiens de miner les zones résidentielles et de détruire des infrastructures, privant les civils de voies d'évacuation et de ressources élémentaires.
Toujours au sud, la métropole d'Odessacontinue à se préparer à une offensive des troupes russes, qui se concentrent pour l'heure à une centaine de kilomètres à l'est sur la ville de Mykolaïv. Les bombardements massifs ont notamment touché un centre de cancérologie et un hôpital ophtalmologique, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Environ 1300" militaires ukrainiens tués
Les victimes jonchent les rues de certaines villes, et les bilans sont impossibles à vérifier. "Environ 1300" militaires ukrainiens ont été tués depuis le 24 février, a indiqué samedi le président Volodymyr Zelensky, dans un premier décompte officiel fourni par les autorités ukrainiennes depuis le début de l'invasion. L'armée russe, elle, a perdu "environ 12.000 hommes", affirme le chef d'Etat.