Guerre en Ukraine: Vitali Klitschko s'attend à une attaque à Kiev "d'une minute à l'autre"
Vitali Klitschko, maire de Kiev, s'est exprimé ce lundi après-midi sur BFMTV. L'ancien champion du monde des poids lourds de boxe a fait le point sur la situation de sa ville assiégée par les troupes russes, et a assuré de la détermination de la population.
Il s'attend à une attaque russe "d'une minute à l'autre". Ce lundi, en début d'après-midi, le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a répondu aux questions de BFMTV. Tandis que sa ville est en état de siège devant l'avancée des troupes dépêchées par le Kremlin, il l'a martelé: la capitale tient bon mais sait que le plus redoutable reste à venir. Car, a-t-il encore insisté, "les combats peuvent commencer n'importe quand".
"D'importants affrontements se déroulent aux abords de notre ville, des milliers de personnes ont perdu la vie", a-t-il relaté.
L'ancien boxeur et champion du monde des poids-lourds, élu en 2014 à la tête du Conseil municipal de la capitale ukrainienne, a fait le point sur la situation matérielle régnant à Kiev à l'approche de la bataille: "Nous avons encore de l'électricité, de l'eau, du chauffage. Quelques routes permettent encore de sortir de la ville." Cependant, "les sirènes résonnent vingt fois par jour", a déploré Vitali Klitschko, soulignant que beaucoup de ses concitoyens en étaient réduits à se réfugier dans des bunkers ou dans le métro.
D'autres ont fui. "Nous avions 3,5 millions d'habitants dans la ville avant la guerre, aujourd'hui, nous estimons la population à un peu moins de 2 millions maintenant. La majorité des femmes et enfants sont partis", a affirmé l'édile, avant de rendre hommage à la résistance opposée par le peuple de Kiev aux militaires russes.
"Kiev est un avant-poste. Certains se battent alors qu'ils n'auraient jamais pensé prendre des armes. J'ai rencontré des médecins, des comédiens, des musiciens qui prennent les armes. Ils ne veulent pas partir mais défendre leur ville", a lancé le maire. "Les Russes ne s'attendaient pas à autant de soutien de la part de nos citoyens", a-t-il assuré. "Nous défendons nos familles, nos maisons. Il y a beaucoup de patriotisme."
Contre-la-montre
S'il a souligné être "reconnaissant pour les envois de nourriture et de médicaments" en provenance des alliés de l'Ukraine, il a lancé un appel aux partenaires étrangers de son pays: "Restez à nos côtés s'il vous plaît. Ensemble, nous pourrons gagner". "C'est un défi pour les Français, pour l'ensemble du monde démocratique", a-t-il élargi. En préambule, il avait fait remarquer: "Nous ne luttons pas seulement contre la Russie, mais pour la démocratie en Europe."
Alors que l'étau russe se resserre, Vitali Klitschko a indiqué que Kiev et l'Ukraine étaient, malgré elles, engagées dans une course contre-la-montre cauchemardesque: "Chaque heure compte."