Sécurité nucléaire : Macron "extrêmement préoccupé des risques", la France va proposer "des mesures concrètes"
Le chef de l'État s'est entretenu ce vendredi avec le directeur général de l'Agence Internationale de l’Energie Atomique après qu'un tir russe a visé une centrale nucléaire en Europe.
Emmanuel Macron est "extrêmement préoccupé des risques" sur la sécurité nucléaire "qui résultent de l'invasion russe" et "va proposer dans les prochaines heures (...) des mesures concrètes afin d'assurer" la sécurité des cinq sites nucléaires ukrainiens, a annoncé l'Elysée vendredi.
"La Russie et l'Ukraine doivent trouver un accord sur" la base de ces propositions, issues de critères de l'AIEA, pour "assurer ensemble la préservation de la sécurité" de ces sites, ajoute la présidence française dans un communiqué.
Le président français "condamne fermement toute atteinte à l'intégrité des installations nucléaires civiles ukrainiennes provoquée par les forces russes dans la conduite de leur agression militaire contre l'Ukraine. Il est impératif de garantir leur sécurité et leur sûreté", ajoute l'Elysée.
"La Russie doit également autoriser un accès libre, régulier et sans entrave du personnel des installations pour garantir la poursuite de leur exploitation en toute sécurité", dit la présidence.
Une attaque russe condamnée par les pays du G7
Après le bombardement dans la nuit de la centrale de Zaporojie, la plus grande d'Europe, le G7, dont la France fait partie, a sommé la Russie de mettre fin à ses attaques "dans les environs immédiats des centrales nucléaires ukrainiennes".
"Toute attaque armée et toute menace contre des installations nucléaires utilisées à des fins pacifiques constituent une violation des principes de la Charte des Nations unies, du droit international (...)", selon les pays du G7 qui regroupe l'Allemagne, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, le Canada et le Japon.
Ils disent soutenir l'initiative du directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, "en faveur d'un accord entre l'Ukraine et la Russie qui garantisse la sûreté des installations nucléaires en Ukraine".
"Une menace pour l'Europe et le monde", selon Washington
Emmanuel Macron s'est d'ailleurs entretenu vendredi avec le directeur général de l'AIEA.
"La Russie doit cesser immédiatement ses actions militaires illégales et dangereuses afin de permettre le plein contrôle des autorités ukrainiennes sur toutes les installations nucléaires à l'intérieur des frontières internationalement reconnues de l'Ukraine", réclame Paris dans son communiqué.
L'attaque de la centrale ukrainienne a fait craindre une catastrophe sur le terrain et monté le ton contre Moscou, Washington évoquant une "menace pour l'Europe et le monde".
"Nous avons survécu à une nuit qui aurait pu mettre un terme à l'Histoire. L'Histoire de l'Ukraine. L'Histoire de l'Europe" : une explosion à la centrale de Zaporojie, dans le sud de l'Ukraine, aurait été l'équivalent de "six Tchernobyl", a mis en garde le président ukrainien Volodymyr Zelensky alors qu'ailleurs sur le terrain la pression de l'armée russe se maintient sur les villes clés du pays.