Guerre en Ukraine : l'espace aérien européen se ferme aux avions russes
dimanche 27/février/2022 - 10:29
Plusieurs pays européens avaient déjà tour à tour annoncé la fermeture de leurs espaces aériens aux compagnies russes, alors que l'offensive du Kremlin se poursuit en Ukraine.
Ursula Von der Leyen, présidente de la commission européenne, l’a annoncé ce dimanche 27 février lors d’une conférence de presse : l’espace aérien européen sera désormais interdits aux avions russes, y compris aux jets privés d’oligarques.
Peu de temps auparavant, la France avait également fait ce choix. Le ministre des transports l’avait annoncé dans un tweet : la France ferme à son tour « son espace aérien aux avions et compagnies aériennes russes à compter de ce soir ». « Face à l’invasion russe de l’Ukraine, l’unité de l’Europe est totale », ajoute Jean-Baptiste Djebbari.
La France suit finalement ses voisins. L’Allemagne, la Suède, la Belgique, l’Italie, la Pologne ou encore l’Estonie : de nombreux pays européens ont tour à tour annoncé la fermeture de leur espace aérien ce dimanche.
En plus de cette déclaration, Ursula Von der Leyen a affirmé que l’Union Européenne allait acheter des armes pour la première fois de son histoire et les livrer à l’Ukraine.
Les combats se poursuivent
Pendant ce temps, la bataille pour le contrôle de Kiev se poursuit ce dimanche 27 février 2022, alors que les Occidentaux accentuent encore la pression sur Moscou, en excluant des banques russes de la plateforme interbancaire Swift et en s’apprêtant à livrer davantage d’armes à l’Ukraine.
Au quatrième jour de l’offensive lancée par Vladimir Poutine, les sirènes d’alarme anti-aérienne ont de nouveau retenti à Kiev dans la nuit de samedi à dimanche, a indiqué le Service officiel des communications spéciales, appelant les habitants à se réfugier dans les abris de la capitale.Des tirs russes y ont aussi touché la clôture d’un centre de stockage de déchets radioactifs, ont indiqué les secours ukrainiens, cités par l’agence Interfax-Ukraine.
À Kharkiv, la deuxième plus grosse ville du pays, les combats se poursuivent alors qu’Oleg Sinegoubov indiquait ce dimanche 27 février au matin, qu’une « percée des véhicules légers de l’ennemi russe » avait eu lieu.
En effet l’armée russe avait reçu samedi après-midi l’ordre d’élargir son offensive sur l’Ukraine, affirmant que Kiev avait refusé des négociations. « Toutes les unités ont reçu l’ordre d’élargir l’offensive dans toutes les directions », a déclaré le ministère russe de la Défense.
« Plein contrôle de Kharkiv »
À Kharkiv, les forces ukrainiennes disent désormais avoir le plein contrôle de la ville située au Nord-Est du pays, selon le gouverneur Oleg Sinegoubov.
« Kharkiv est sous notre contrôle total » a écrit M. Sinegoubov sur les réseaux sociaux, assurant qu’une « élimination des ennemis dans la ville » était en cours.
Dans la matinée, un journaliste de l’AFP avait fait état de combat de rues et vu des blindés russes, abandonnés ou en feu.
Plusieurs pays dont l’Allemagne, l’Italie, les pays scandinaves et la Belgique ont annoncé dimanche à leur tour la fermeture de leur espace aérien aux avions russes dont Paris étudie « le principe ». La veille, les Occidentaux ont exclu des banques russes de la plateforme interbancaire Swift, une décision à laquelle s’est associé dimanche le Japon, et annoncé livrer davantage d’armes à l’Ukraine.
L’Ukraine a saisi la Cour internationale de justice de La Haye pour qu’elle ordonne à Moscou de cesser les hostilités, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les combats se poursuivent partout
Les forces russes « poursuivent leur offensive pour verrouiller Kiev » après avoir « terminé leur regroupement » sur le front nord, a de son côté affirmé l’armée ukrainienne samedi soir.
À une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Kiev, des combats se poursuivent pour le contrôle de la base aérienne de Vassylkiv, empêchant les pompiers d’intervenir pour éteindre l’important incendie d’un dépôt de pétrole frappé dans la nuit par un missile russe près de cette ville, a indiqué dimanche à l’aube le chef de l’administration de la région de Kiev, Oleksy Kouleba.
Ce dimanche 27 février, le Kremlin a assuré être prêt à négocier avec l’Ukraine, proposant comme lieu de rencontre Gomel, en Biélorussie. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a répondu qu’il était prêt à des négociations avec Moscou, mais pas dans ce pays.
Le Kremlin, qui affirme vouloir mettre fin à un prétendu « génocide » de Russes en Ukraine, a accusé dimanche l’Ukraine de ne pas « saisir l’opportunité » de pourparlers après une nouvelle offre proposant de discuter au Bélarus, d’où la Russie a envahi son voisin.
« Paria »
La violence de l’intervention russe a poussé samedi les Occidentaux à adopter un nouveau train de sanctions plus dures : ils ont notamment décidé d’exclure de nombreuses banques russes de la plateforme interbancaire Swift, un rouage essentiel de la finance mondiale, a annoncé le gouvernement allemand, qui préside le forum du G7.
Une action qui « empêchera les banques d’effectuer la plupart de leurs transactions financières mondiales, et par conséquent, les exportations et importations russes seront bloquées », a souligné la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
