Publié par CEMO Centre - Paris
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Sur la sécurité internationale, « les candidats à la présidentielle sont très différents »

samedi 26/février/2022 - 09:04
La Reference
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La Tribune :  La classe politique française était sans doute mal préparée au tournant géostratégique majeur que vient de prendre Vladimir Poutine en attaquant l’Ukraine. Dans notre pays, la Russie bénéficie traditionnellement d’une certaine sympathie. Et surtout, depuis un certain nombre d’années, un récit s’est installé selon lequel le comportement agressif de la Russie s’explique – voire se justifie – par les “humiliations” qui lui auraient été infligées après la chute de l’URSS et les erreurs multiples des Occidentaux à l’égard de Moscou, dont l’extension de l’Otan.

Un tel récit a parfois été repris par le président Macron. Il a inspiré au moins en partie ses tentatives de dialogue stratégique avec Moscou, notamment à partir de l’été 2019 (Brégançon). On le retrouve de manière caricaturale dans les prises de position des candidats d’extrême droite. Ainsi, dans le document remis par l’entourage de Mme Le Pen, qui indique “nous regrettons que la possibilité d'un bon voisinage avec la Russie n'ait pas été saisie, et que les engagements pris au moment de la réunification de l'Allemagne aient été trahis”. Pour Éric Zemmour, “cette dégradation dramatique de la situation [l’agression contre l’Ukraine] s’explique pour une large part par le refus obstiné de prendre en compte depuis trente ans ses préoccupations de sécurité”. 

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