Publié par CEMO Centre - Paris
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Au-delà de l'Ukraine, la Russie regarde déjà vers l'ex-Yougoslavie

vendredi 25/février/2022 - 10:22
La Reference
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La stratégie de pouvoir de Poutine vise les républiques qui ont succédé à la Yougoslavie, dans lesquelles les forces prorusses donnent déjà le ton aujourd'hui. Cela concerne tout particulièrement un pays.
Pendant longtemps, l'Alliance s'est concentrée sur son flanc nord-est. Jusqu'à présent, des groupes de combat n'avaient été déployés qu'en Estonie, en Lituanie, en Lettonie et en Pologne. Pourtant, le renforcement du flanc sud-est ne revêt pas un intérêt pour l'Alliance que dans le cadre de cette crise ukrainienne. Car une région souvent négligée jusqu'à présent joue un rôle central dans la stratégie russe, une stratégie qui vise à reconquérir les sphères d'influence perdues après la guerre froide.
Au-delà de la mer Noire et des anciens États du Pacte de Varsovie que sont la Roumanie et la Bulgarie, Moscou vise les républiques qui ont succédé à la Yougoslavie

En Ukraine, les sites des ministères de la défense et de l’intérieur, ou encore les services de certaines banques étaient difficilement accessibles, ce jeudi 24 février, rapporte Le MondeDans la nuit de ce mercredi à ce jeudi, deux attaques avaient également été détectées par l’entreprise slovaque de sécurité ESET. Des actions similaires avaient déjà eu lieu ces derniers mois ciblant plusieurs services publics ukrainiens.

Les experts sont unanimes, la Russie en est à l'origine. En Europe, les responsables politiques prennent la menace au sérieux. Les cyberattaques risquent de se multiplier et de s’intensifier. Si la France décide de prendre position contre la Russie, le pays pourrait en devenir la cible.

Un seuil d’alerte relevé au plus haut niveau

Pour lutter contre cette menace, une nouvelle consigne a été passée au conseil de défense. Le seuil d’alerte est relevé au plus haut niveau dans tous les services compétents en matière de cyberattaques. Une mesure préventive, puisque aucune cyberattaque n’a pour le moment été détectée.

Pourtant, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSII), appelle à renforcer la vigilance dans cette période. Une attention toute particulière est portée aux entreprises travaillant avec la Russie ou l’Ukraine qui doivent dès à présent, faire remonter le moindre événement inhabituel. Une consigne commune aux gendarmes qui ont l'obligation de faire attention à leurs réseaux sociaux et échanges professionnels.

Une menace qui pourrait déstabiliser l’élection

Alors que le premier tour de l’élection présidentielle Française, aura lieu dans moins de 6 semaines, les services de l’État anticipent le moindre événement qui pourrait venir déstabiliser le processus électoral. La possibilité d’une cyberattaque n’est pas mise de côté puisque ce n’est pas la première fois dans l’Histoire que la Russie tenterait de déstabiliser une élection. Barack Obama avait d’ailleurs sanctionné la Russie après l’avoir accusé "d’ingérence dans l’élection américaine de 2016".

                                                                                        

C’est quoi une cyberattaque ?

Les attaques « wiper » sont celles qui sont plus destructrices et redoutées par les services de l’État. Les virus suppriment d’abord le contenu de l’ordinateur avant de le bloquer. Pour pouvoir réutiliser le matériel informatique il faut ensuite tout réinstaller. Les organisations touchées mettent plusieurs semaines à reprendre la main.


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