Publié par CEMO Centre - Paris
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Pourquoi la Russie et l'Ukraine sont-elles en conflit ?

vendredi 25/février/2022 - 10:15
La Reference
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Vladimir Poutine a lancé jeudi 24 février une opération militaire en Ukraine. Que se passe-t-il ? Quelle est l'origine du conflit ? Voici quelques explications simples pour comprendre la crise.
Jeudi 24 février 2022 à l'aube, le président russe Vladimir Poutine a lancé une «opération militaire spéciale» contre son voisin, l'Ukraine. Que se passe-t-il ? Pourquoi ce conflit ? Quelle est l'origine de cette guerre ? Le Figaro vous explique les enjeux de ce conflit commencé en 2014 avec la révolte de groupes séparatistes soutenus et financés par Moscou dans le Donbass, et l'annexion de la Crimée par la Russie.

Que se passe-t-il en Ukraine ?
Le jeudi 24 février à l'aube, le président russe Vladimir Poutine lance une opération militaire contre l'Ukraine. Les troupes russes bombardent des positions militaires stratégiques puis gagnent rapidement du terrain. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelle à la mobilisation générale et demande le soutien de la communauté internationale. Des dizaines de milliers d'Ukrainiens fuient le pays.
Les Européens annoncent de nouvelles sanctions contre le sommet de l'État russe. Mais Poutine semble déterminé à poursuivre son offensive et à obtenir un changement de régime en Ukraine.
Quelle est l'origine du conflit entre l'Ukraine et la Russie ?
L'Ukraine, pays de 44 millions d'habitants situé entre l'Europe et la Russie, est une ancienne république soviétique devenue indépendante en 1991. Si une grande partie du pays est plutôt pro-occidentale, la partie orientale de l'Ukraine est majoritairement russophone et se sent proche de Moscou.
Dans les années 2000, l'Ukraine songe à se rapprocher de l'Otan (Organisation du traité de l'Atlantique Nord), créée en 1949 dans le but de freiner l'expansion de l'Union soviétique. Une perspective intolérable pour Moscou.
En 2014, la Russie annexe la Crimée. La population de la péninsule, majoritairement russophone, se prononce en faveur de son rattachement à Moscou. Des combats éclatent alors dans les provinces ukrainiennes de Donetsk et de Lougansk, dans le Donbass, qui s'autoproclament «républiques populaires».
Depuis cette date, l'armée ukrainienne combat ces séparatistes, au cours d'une guerre qui a fait plus de 13.000 morts. Les affrontements y avaient grandement diminué depuis des accords de Minsk en 2015, mais des violences éclataient encore régulièrement.
Kiev et ses alliés occidentaux ont longtemps accusé Moscou de fournir des troupes et des armes aux séparatistes prorusses du Donbass. Ces accusations étaient rejetées avec véhémence par le Kremlin. Mais pour la Russie, ces séparatistes sont des Russes qui doivent être protégés par Moscou.
Pourquoi la situation s'est-elle aggravée ces derniers mois ?
En avril 2021, la Russie masse des troupes à la frontière avec l'Ukraine, puis assure les avoir retirés. La situation dégénère en octobre 2021, quand des vidéos montrant des mouvements de troupes, chars et autres armes lourdes russes en direction de la frontière ukrainienne circulent sur les réseaux sociaux. Le 1er décembre, la Russie accuse à son tour l'Ukraine de masser des troupes dans l'est du pays.
L'Otan annonce début février la mise en place de forces en attente, de navires et d'avions de combat en Europe de l'Est. Washington place aussi des militaires en état d'alerte. Ces annonces font réagir le Kremlin qui dénonce alors une «hystérie» en Europe.
Après avoir refusé un sommet avec Joe Biden, le 21 février au soir, Vladimir Poutine reconnaît l'indépendance des territoires séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine. Un nouveau pas vers le conflit déclenché trois jours plus tard.
Que souhaite la Russie ?
La Russie ne veut pas que Kiev rejoigne l'Otan, qu'elle perçoit comme une menace. Jusqu'ici, Vladimir Poutine accusait l'Occident d'attiser les tensions, avec des exercices militaires en mer Noire et la livraison d'armes modernes à Kiev, et mettait en garde contre le franchissement de «lignes rouges». Les négociations entamées en décembre avec l'Occident en vue d'obtenir des «garanties juridiques» contre l'extension de l'Otan à l'Est patinaient encore début 2022.

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