Publié par CEMO Centre - Paris
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Conflit Ukraine-Russie : quelle riposte face aux chars de Poutine ?

jeudi 24/février/2022 - 02:59
La Reference
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Le feu vert hier du Parlement russe à une opération militaire en Ukraine est « le début d’une invasion » du pays, a dénoncé le président américain Joe Biden, en dévoilant de premières sanctions contre Moscou, comme ses partenaires occidentaux.

À Moscou, le vice-ministre de la Défense Nikolaï Pankov a lu devant le Sénat une demande du président russe de déployer des troupes dans les entités de Donetsk et Lougansk, au motif qu’une « armée (ukrainienne) de 60 000 hommes et de blindés lourds » serait prête à attaquer.

Juste après avoir reçu l’accord des élus, Vladimir Poutine a dénoncé une fois encore les exactions que Kiev commet d’après lui contre les séparatistes du Donbass. Il a laissé planer le doute sur le calendrier de l’envoi de forces armées, en réclamant une « démilitarisation » de l’Ukraine, qui ferait « mieux » de renoncer à son ambition de rejoindre l’Otan pour choisir la « neutralité ». Juste après, la diplomatie russe a annoncé l’évacuation prochaine de ses diplomates d’Ukraine.

Vladimir Poutine a aussi revendiqué pour les séparatistes l’ensemble des régions administratives de Lougansk et de Donetsk, dont la superficie dépasse largement celle des territoires sous leur contrôle. Il a évoqué d’hypothétiques « négociations » entre Kiev et forces prorusses. L’intervention russe serait justifiée légalement par la ratification mardi d’accords d’entraide, notamment au plan militaire.

L’Otan s’attend à « une attaque massive » de la Russie en Ukraine, a annoncé dans ce contexte son secrétaire général, Jens Stoltenberg.

Les sanctions s’amplifieront si l’avancée russe se poursuit

Sans attendre, les Occidentaux ont pris de premières sanctions en réaction à la reconnaissance des séparatistes que Kiev combat depuis huit ans, un conflit qui a fait plus de 14 000 morts.

La mesure la plus spectaculaire a été annoncée par Berlin, qui a gelé le gigantesque projet de gazoduc Nord Stream II, qui devait acheminer encore davantage de gaz russe en Allemagne.

À la Maison Blanche, Biden a lui annoncé une « première tranche » de sanctions visant à empêcher Moscou de lever des fonds occidentaux pour rembourser sa dette souveraine. L’ensemble du secteur bancaire russe pourrait être visé par des sanctions si la Russie poursuit son invasion de l’Ukraine, a affirmé un responsable américain.Des sanctions vont également être prises contre l’élite russe.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a pour sa part annulé sa rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov.

Sanctions qui « feront très mal à la Russie »

L’UE a adopté un paquet de sanctions qui « feront très mal à la Russie », a assuré le chef de sa diplomatie, Josep Borrell. Et le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé des sanctions visant trois oligarques proches du Kremlin et cinq banques russes, des mesures a minima pour Londres, la place-forte financière des grandes fortunes russes. Il s’est dit aussi opposé aux matches internationaux en Russie, comme la finale de Ligue des champions de football prévue fin mai à Saint-Pétersbourg. Ces mesures restent pour l’instant modestes par rapport à celles promises en cas d’invasion d’ampleur.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays a réclamé mardi des « armes » et des garanties sur son adhésion à l’UE, a fait savoir qu’il envisageait désormais une rupture des relations diplomatiques avec Moscou.
Accusé par Kiev de vouloir « ressusciter l’URSS », M. Poutine s’est lui au contraire défendu de chercher à « reconstituer un empire ».

                                            


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