Il accorde aux Houthis une autonomie…Mystère autour de la proposition américaine pour mettre fin à la crise yéménite
Ali Ragab
Il semble que le mois de novembre incarnera la fin du
conflit au Yémen et que les Houthis, soutenus par l’Iran pourraient s’installer
à la table des négociations sur fond d’un accord américains sur une feuille de
route simultanément à une rencontre probable dans l’une des
capitales européennes entre les parties belligérantes et l’émissaire onusien.
Les Secrétaires d’Etat américains, à la défense et à la
diplomatie ont tous les deux invité toutes les parties à un cessez-le-feu au
cours des 30 prochains jours, le retrait des Houtis des zones frontalières,
l’arrêt des bombardements qui entravent la mission de l’émissaire onusien.
Mattis a déclaré dans une Conférence au Bahreïn qu’il
pense que les Houtis doivent avoir leur chance de parvenir à une autonomie, et
qu’ils seront d’accord sur cette initiative.
De son côté, le Ministre yéménite des Affaires étrangères
a annoncé sa rencontre prévue avec l’émissaire de l’ONU pour discuter des
consultations entre le gouvernement et les rebelles.
L’analyste politique yéménite, Hani Mas’hour dévoile le
plan américain qui consiste à instaurer un cessez-le-feu et des négociations
qui aboutiront à l’autonomie des Houtis à Saada après avoir déposé les armes,
la formation d’un nouveau gouvernement et le transfert des prérogatives du
président à un vice-président convenu.
Le plan américain, vise, selon lui, l’annulation des
décisions d’après septembre 2014, un referendum sur la Constitution et des
élections parlementaires et présidentielles.
Mais les Houtis, par le biais de leur représentant, ont
refusé l’initiative américaine.
Dans un entretien avec ‘’La Référence’’, le politicine
yéménite Ali Siraae affirme aussi que le plan américain n’a aucune chance de
réussir car l’autonomie des Houtis ne sera acceptée ni par le gouvernement ni
par les rebelles.
La résolution de la crise yéménite passe, selon lui, par
la fin du coup d’état et la restauration du pouvoir légitime et non par
l’octroie d’une quelconque autonomie aux Houthis.