Sanctions américaines et détresse iranienne
Islam Mohamed
Le deuxième train de sanctions américaines
contre le régime des mollahs entrera en vigueur le 4 novembre. A l’approche de
cette date, la grogne augmente en Iran, la crise économique s'aggrave et la
popularité du régime diminue progressivement.
Déclin économique sans précédent,
effondrement de la monnaie nationale, taux d'inflation élevé… Ce sont là les
signes et signes d’une nouvelle détérioration de la situation en Iran, ce qui a
donné lieu à une vague de mécontentement contre le régime actuel surtout que le
guide suprême de la révolution iranienne, Ali Khamenei, a reconnu début
octobre, que son pays souffre d'une crise économique majeure.
L'ancien président réformiste Mohammad
Khatami a mis en garde contre un possible mouvement de grogne sociale opposé au
régime « si les réformes ne mènent pas à un réel changement ».
Les récents propos de Khatami font suite à la
publication sur les réseaux sociaux d'un article de Mohsen Renani, un éminent
universitaire, mettant en garde que le ralentissement économique risque de
« plonger le pays dans une grave crise ».
La récente période a été marquée par une
recrudescence des grèves et des manifestations contre le pouvoir. Ces
manifestations risquent de se multiplier avec l'application du second cycle de
sanctions américaines.
Mohammad Abadi, chercheur spécialisé dans les
affaires iraniennes explique : « Ces mises en garde lancées par
les dirigeants réformistes en Iran de la taille de Mohammad Khatami et
d’autres, signifie que la rue iranienne est en état d’ébullition ».
Abadi ajoute dans une déclaration à
Al-Marje’ : « Cela signifie que les sanctions américaines ont
réalisé leur objectif principal à savoir soumettre le régime iranien à une
pression énorme afin de l'obliger à s’asseoir à la table des négociations et à
se plier aux conditions américaines ».