Ibrahim Mounir, futur guide de la Confrérie ?
Doaa Imam
De temps en temps, Ibrahim Mounir, le guide
adjoint des Frères musulmans, et secrétaire général de l'Organisation mondiale
des Frères, apparait sur les sites affiliés au groupe terroriste, évoquant son
passé et le rôle présumé des Frères au cours de la prochaine étape.
Au cours des dix derniers jours, M. Munir a
été interviewé à 3 reprises au cours desquelles il a d’abord refusé d'accuser
l'Arabie saoudite du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi dans une tentative
de ménager le royaume, avant de revenir rapidement sur ses déclarations et
d’attaquer l’Arabie saoudite, en accord avec la volonté de la Turquie.
Ibrahim Mounir s’en est pris à l’Egypte. Dans
une interview publiée le 20 octobre, il profère des mensonges sur le retour
attendu de la confrérie et son rôle qu’elle doit compléter.
Quelques jours plus tard, Mounir est de
nouveau apparu dans la presse lançant cette fois-ci une attaque contre
l'Arabie saoudite après les déclarations du ministre saoudien des Affaires
étrangères, Adel Al-Jubeir, affirmant que l'Arabie saoudite rejette des
pratiques des Frères.
Mounir est né en 1937 en Egypte. Il a rejoint
la Confrérie des Frères musulmans très tôt dans sa vie, et a participé à de
nombreuses activités du groupe. Plusieurs accusations lui ont été adressées en
1954 quand il avait 17 ans, dont celle de tenter de renverser le régime. Il a
été jugé en 1955.
La question demeure qui se pose est la
suivante : à quoi aspire le secrétaire général de l'organisation mondiale
des Frères ? Et pourquoi ces apparitions répétées ces derniers temps ?
Dr. Ahmad Rabeeh Al-Ghazali, chercheur
spécialiste des mouvements islamistes, affirme que ces appariations de Mounir
font partie d’une redistribution des rôles au sein de la confrérie. Il explique
dans des déclarations à Al-Marje’ que « La Confrérie des Frères
musulmans possèdent des cadres connus et d’autres moins connus. Le successeur
de Mohamed Badi’ à la tête de la Confrérie sera un personnage dans l’ombre que
personne ne voit », conclut-il.