Le terrorisme pakistanais passé au peigne fin
Nahla Abdel Moneim
Le Centre des études sur la sécurité publie
un rapport sur le terrorisme sous le titre « L'évolution des groupes
terroristes du Jihad à Al-Qaïda à Daech .. ». Le rapport, paru en 2015, a
été semble-t-il spécialement conçu pour améliorer l'image du Pakistan, et le
présenter comme une victime du terrorisme, et non pas comme un commanditaire,
comme semble insinuer les Etats-Unis.
L’auteur du rapport affirment que les
Etats-unis prennent le poison qu’ils ont eux même préparé, en référence à
Al-Qaïda qui selon l’auteur, a été implantée en Afghanistan pour renverser
l'Union soviétique.
Le rapport identifie également certaines
raisons qui ont contribué à donner au Pakistan cette image désastreuse sur la
carte du terrorisme international.
L’une de ces raisons est le contexte
historique dans lequel est né le Pakistan et qui en a fait un Etat ethnique et
sectaire. Le sous-continent indien a été divisé sur des bases religieuses.
L’Inde a accueilli les hindous tandis que le Pakistan est devenu le siège de
l'extrémisme et de l’islamisme radical.
Le livre souligne le rôle important des
officiers de l’armée pakistanaise qui adoptent des idées fondamentalistes, dans
le soutien idéologique et logistique des groupes islamistes radicaux. Il
affirme que certains parlementaires et d'hommes politiques possèdent les motifs
pour adopter la violence et l'extrémisme. Ils dirigent de petits groupes de
citoyens, de jeunes et d’étudiants et les conduisent à embrasser les idées
extrémistes.
Le livre explique en outre la nature des
ressources économiques auxquelles ont recours les mouvements extrémistes pour
financer leurs opérations, en donnant l’exemple des Talibans, qui vivent
du vol et de la contrebande.
Le livre défend enfin l'ancien président,
Pervez Musharraf, et les autres chefs d’Etat pakistanais, les décrivant comme
« des pionniers de la lutte anti-terroriste ».