La Tunisie se révolte contre les Frères… Des manifestations demandent de révéler les crimes d’an-Nahda
Duaa Imam
Des dizaines de
Tunisiens ont afflué aujourd’hui mercredi vers la rue Habib Bourguiba, dans la
capitale tunisienne, tenant des pancartes demandant à l’Etat de révéler
l’appareil secret du mouvement an-Nahda (extension du groupe des Frères en
Tunisie) qui a été la cause d’assassinats politiques des opposants.
Ces
manifestations interviennent deux jours après l’attaque terroriste à Tunis au
cours de laquelle une femme s’est fait exploser près d’une patrouille de police
dans la rue Habib Bourguiba.
Rached
Ghannouchi, chef du mouvement d’an-Nahda, a nié que son groupe était toujours
engagé dans l’action secrète, indiquant qu’il avait renoncé à la clandestinité
depuis des décennies, sans pour autant apporter de preuves innocentant an-Nahda
de la liquidation d’opposants.
Quant au militant
syndicaliste Qays ben Yahmad, et l’un des participants aux protestations, il a
affirmé que les Tunisiens étaient venus dans la rue Bourguiba pour mettre à nu
l’organisation secrète du mouvement d’an-Nahda, qui s’est spécialisée dans les
assassinats et le terrorisme, et dans l’envoi de jeunes pour aller combattre en
Syrie et en Irak.
Ben Yahmad a
ajouté que l’Etat tunisien devait révéler les pratiques du mouvement, qui
surveillait grâce à son appareil secret les activistes et espionnait les
Tunisiens, indiquant que le ministre de l’Intérieur restait muet sur la
« chambre noire » qui contient des documents et des preuves
condamnant an-Nahda.
Le militant
syndicaliste s’est interrogé : de quelle autorité parlons-nous, que nous
voulons voir intervenir pour protéger le pays qui est soumis à l’appareil
secret travaillant pour le compte de la Grande-Bretagne, des sionistes, de la
Turquie et du Qatar ?
Ont participé au
sit-in nombre d’activistes et de membres du « Front populaire », du
parti Al-Watan et du comité de défense des martyrs Choukir Belaïd et Mohammad
al-Brahimi.