Publié par CEMO Centre - Paris
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Paris œuvre à unir le monde contre le financement du terrorisme

mardi 24/avril/2018 - 03:59
La Reference
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La présidence de la Conférence de lutte contre le financement du terrorisme qui se tiendra à Paris a tenu une conférence de presse aujourd’hui au siège de l’OCDE (Organisation de la Coopération et de Développement Economique) à laquelle ont assisté un grand nombre de journalistes et d’écrivains français, à leur tête le Dr Ahmad Youssouf, directeur exécutif du Centre d’Etudes du Moyen-Orient à Paris, Georges Malbrunot, journaliste au Figaro, et Christian Chesnot, grand reporter au service étranger de France Inter.

But de la conférence

Le responsable de l’organisation de la Conférence a indiqué que le président Macron visait, par cette conférence qui se tient au niveau des ministres et des experts, à mobiliser la communauté internationale contre le fléau du financement du terrorisme, grâce à l’échange d’expertise entre les pays et les services concernés, pas seulement les services de renseignements, mais aussi ceux des ministères de la Défense et des Finances, et la société civile. En effet, Macron pense que nous sommes engagés dans une course dangereuse avec une nouvelle technologie de financement caché du terrorisme, et qu’il faudra se concentrer dans la période à venir sur trois phénomènes importants :

1)      Les associations caritatives qui offrent des aides matérielles aux individus et aux organisations.

2)      Le phénomène du trafic d’antiquités dont le champ va s’étendre au financement des opérations terroristes dans la période à venir.

3)      Levée du secret des comptes bancaires, pour découvrir les circuits de financement du terrorisme, Daech possédant encore des réserves estimées à 3 milliards de dollars qu’elle emploiera à financer des projets économiques dans le monde pour continuer à assurer le financement de ses opérations terroristes.

Il a indiqué à ce propos que certains responsables dans le monde arabe étaient opposés à cette dernière mesure et que des discussions avec eux étaient en cours.

A propos de l’invitation adressée au Qatar pour assister à la conférence malgré le fait qu’il abrite de nombreux individus finançant le terrorisme et dont les noms sont enregistrés sur des listes internationales préparées à cet effet, le responsable de l’organisation de ladite conférence a affirmé : Nous avons discuté ce point avec l’émir du Qatar et avec les Américains aussi, et l’émir Mohammad ibn Salman l’avait déjà discuté lors de sa dernière visite avec le président Macron, et l’émir du Qatar a promis à Macron de régler ce problème au plus tard en octobre prochain, lors de la visite de Macron dans le Golfe, comme il a promis de discuter ce problème et de présenter de nouvelles informations lors de la conférence.

Une autre question a concerné le fait que le nom de la conférence concerne uniquement la lutte contre le financement de Daech et d’al-Qaïda alors que d’autres organisations terroristes sont financées comme les Frères et Boko Haram ?

Le responsable français a répondu : le président Macron veut unir le monde autour de questions qui ne font pas l’objet de divergences, c’est pourquoi le nom de la conférence concerne Daech et al-Qaeda que tout le monde considère comme des organisations terroristes, car certains organisations citées ne sont pas unanimement considérées comme terroristes, et le but de la conférence est d’établir une liste de critères faisant l’objet d’un consensus pour lutter contre le phénomène du financement du terrorisme qui est plus dangereux que le terrorisme lui-même.

Autre question à propos de l’invitation lancée à l’Iran et à la Turquie, et la position de la France  sur le financement du terrorisme par la Turquie, et la France est-elle satisfaite des efforts de la Turquie dans la lutte contre le phénomène du financement du terrorisme ?

A cela, le responsable de l’organisation de la conférence a répondu que l’Iran n’a pas été invité à la conférence, car il fait l’objet de divergences parmi nombre de pays, mais que la Turquie avait été invitée bien que la France ne soit pas satisfaite par les mesures qu’elle a prises jusqu’à maintenant, mais que ces mesures sont appréciées et que davantage est souhaité à ce propos.

Notons que la conférence se tiendra demain jeudi avec la présence de 70 ministres, et de 450 experts venant de 72 pays.

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