Daech s’active en Afrique du Sud, le rôle des cellules dormantes
Shaima Hafezy
Des menaces
suivies par des attaques contre des mosquées et des enlèvements de citoyens.
Telles sont les opérations menées par l’organisation terroriste Daech en
Afrique du Sud, et qui ont amené certains pays européens à avertir leurs
ressortissants de ne pas se rendre dans ce pays.
Bien que Daech
ne se soit pas manifestée ouvertement en Afrique du Sud, le gouvernement
sud-africain considère le pays comme un refuge pour les cellules dormantes de
l’organisation, affirmant qu'il les surveille de très près. 11 personnes accusées
d’avoir menée une série d'attaques terroristes, dont celle contre la mosquée de
Verulam à Durban, sont actuellement jugées en Afrique du sud. « Ils ont
utilisé les méthodes de Daech contre les non-croyants », a indiqué le
tribunal.
L'Afrique du Sud,
plus grand pays industrialisé du continent noir, attire de nombreux expatriés
et touristes, mais a rarement connu une activité islamiste. Le ministère
britannique des Affaires étrangères a déclaré à l’agence Reuters qu'il avait
averti ses citoyens de « ne pas se rendre en Afrique du Sud en raison
des risques d’attaques terroristes dans ce pays».
Des responsables
de la sécurité affirment qu'aucun groupe islamiste militant connu opère en
Afrique du Sud, où les musulmans représentent moins de 2% de la population. Le
ministre sud-africain de l'Intérieur, Malosi Gijapa, avait déclaré que Daech
utilise son pays comme centre logistique et comme refuge pour les cellule
dormantes.
L'Institut des
études de sécurité affirme dans un rapport que l’absence de la loi et la corruption
sont les causes de cette vulnérabilité de l'Afrique du Sud face aux groupes
islamistes militants. Ce qui est inquiétant c’est que le chef d’Al-Qaïda,
Oussama Ben Laden, percevait l’Afrique du Sud comme un espace ouvert aux
activités du groupe.
L’Afrique du Sud
attire les groupes extrémistes pour un certain nombre de raisons, dont
notamment le fait que le passeport sud-africain ne soulève aucune suspicion, ce
qui permet de circuler plus facilement dans les pays africains.