Pression américaine sur Téhéran : l’Iran fait des manoeuvres sur le dossier syrien
Islam Mohammad
A l’approche de l’entrée en vigueur de la deuxième vague
de sanctions américaines contre l’Iran, Mike Pompéo rappelle que ces sanctions
seront les plus strictes que l’Iran n’a jamais connues. Dns un entretien télévisé,
il souligne que tous les organes onusiens désignent l’Iran comme le plus grand
soutien du terrorisme au monde, dans leurs rapports.
Le retrait des milices et des forces iraniennes de la
Syrie est l’une des exigences de Pompéo pour la levée des sanctions. Ce que l’Iran
a jusque-là refusé.
L’émissaire américain auprès de la coalition contre Daech
estime que si les milices n’évacuent pas toutes les zones sous contrôle du régime
syrien, le vide laissé par les États-Unis sera immédiatement comblé par ces milices soutenues par l'Iran.
Le Conseiller du président américain, Willaim Robeck
affirme que les forces de l’Alliance internationale resteront en Syrie jusqu’à
la défaite totale de Daech et la sortie complète de l’Iran, de la Syrie.
L’Iran essaye de contourner les exigences américaines en légitimant
sa présence en Syrie par des accords avec Assad et en donnant un habillage
fictif à ses milices en Syrie.
Selon Tarek Diab, les États-Unis n’accepteront pas un règlement
définitif de la crise syrienne car ils contrôlent déjà presque tout l’Est de
l’Euphrate, sauf en cas de sortie de l’Iran ou de diminution de son influence
pour garantir la sécurité d’Israël. Même si la Russie n’est pas favorable à
l’expansion iranienne en Syrie, elle ne voudrait pas pour autant, une sortie complète
de l’Iran pour l’instant.
Les changements survenus suite à la crise entre Tel-Aviv
et Moscou et la livraison des missiles S 300 à Damas, ont été favorables à
l’Iran et son expansion en Syrie notamment après l’arrêt des frappes israéliennes
sur des positions iraniennes.