Afrique-Europe : Clarifier nos relations pour assurer des relations économiques profitables
d'euros de fonds publics et privés au profit de projets d'infrastructures à travers le
monde, dont plus de 150 milliards d'euros en Afrique. Sur son chemin vers Dakar,
pour préparer le sommet de la mi-février, la Présidente de la Commission
européenne Ursula von der Leyen a affirmé que « l'Europe est le partenaire le plus
fiable de l'Afrique ». Et d'ajouter : « Il faut travailler davantage ensemble pour relever les défis actuels - comme l'impact déjà très réel du changement climatique ou la santé ».
Dont acte! Mais cette fiabilité, en tant que partenaire, revendiquée à la tête de
l'Union européenne doit se traduire sur le terrain, auprès de nous - acteurs
économiques investis, entrepreneurs, investisseurs africains. Et là réside la
nécessité de clarifier les relations et les modes d'actions.
D'abord, la rivalité économique qui s'exerce sur le territoire de l'Afrique entre la
Chine, les États-Unis, la Russie de nouveau et l'Union européenne, ne peut avoir
comme résultat de prendre les Africains en otage. J'entend par là qu'on ne peut
reprocher aux entrepreneurs africains de diversifier leurs partenariats, de tirer partie
de cette concurrence. Notre réussite économique passe par cette diversification et je dirai par la combination de ces partenaires. L'Europe doit accepter cela si elle veut être un partenaire fiable et surtout si elle veut s'inscrire dans le temps. Plutôt que de chercher à disqualifier des projets au seul motif que d'autres puissances sont investies dans ceux-là.