La ville de Bousso en Indonésie, nouvelle destination de Daech au cœur de l'Asie
Doaa Imam
Il y a deux jours, des éléments
affiliés à Daech ont appelé dans une vidéo relayée par des sites terroristes, à
perpétrer des attentats à Bousso dans la région indonésienne de Sulawesi où
s'active le groupe ''Combattants de l'est de l'Indonésie'' que dirige Santoso,
surnommé Abou Warda.
Les attentats terroristes ne sont
pas inhabituels à Bousso. En 2000, la ville avait connu un conflit d'apparence
confessionnel entre musulmans et chrétiens mais il s'est avéré plus tard que
c'est l'une des parties qui attisait le feu en véhiculant des idées extrémistes.
Il s'agit de Santoso, fondateur du mouvement des combattants indonésiens.
Le conflit qui a duré deux ans, a
été exploité par les terroristes mais un accord a été trouvé en 2002 sur l'arrêt
de la violence, le désarmement des milices et la composition des patrouilles de
sécurité conjointes entre musulmans et chrétiens, et le respect de la loi.
Le mouvement ''Combattants de l'est
de l'Indonésie'' est une organisation qui pratique le trafic illégal, la tuerie
à gage et d'autres types de crimes au nom du ''Djihad pour le califat
islamique''.
Depuis que le mouvement a prêté allégeance
à Daech en 2014, les autorités indonésiennes ont intensifié les recherches de
son leader.
Et après les attentats de Jakarta
en 2016 qui ont fait 4 morts et 25 blessés, revendiqués par Daech, les mesures
de sécurité ont été renforcées, et la police s'est alliée à l'armée afin de
surveiller les accès menant à Bousso. 1800 éléments de sécurité ont été
mobilisés pour cette opération – tinombala- qui a permis de liquider plusieurs
terroristes.
En 2016, la police indonésienne
parvient à tuer Abou Warda, le cerveau central du mouvement djihadiste en Indonésie
qui a réussi à créer un très puissant réseau terroriste, qui a entrainé plus de
100 indonésiens au combat et qui est derrière le conflit entre musulmans et chrétiens
qui avait détruit Bousso en 2001.