Conflit Ukraine – Russie : Vladimir Poutine ou l'art du « délire viriliste » en politique
A l’occasion de la conférence de presse avec son homologue français Emmanuel Macron, Vladimir Poutine s’est fendu d’une phrase moqueuse, difficile à traduire, et dont la teneur sexiste a beaucoup fait réagir. « Que ça te plaise ou non, ma jolie, faudra supporter », a lancé l’homme fort de la Russie à l’intention du président ukrainien. Volodymyr Zelensky venait de se montrer critique sur certains aspects du plan de paix concernant l’est de l’Ukraine et négocié en 2015 entre Kiev et Moscou.
La misogynie de cette pique, lancée à son adversaire dans un conflit qui inquiète les Occidentaux, a choqué de nombreux observateurs. « C’est plus que du vocabulaire sexiste, c’est le vocabulaire de l’agression sexuelle, du viol, masqué par une fausse plaisanterie », réagit Véronique Perry, chercheuse en linguistique. En une phrase, le chef du Kremlin étrille la notion de consentement : il fera ce qu’il désire « que ça plaise ou non » à son ennemi, qui devra « supporter » la situation.
Vocabulaire « du cru, de l’obscène, du frappant »
Vladimir Poutine est un habitué des phrases chocs.