Au Canada, le "Convoi de la liberté" des antivax prend de l'ampleur
Alors que les manifestations anti-mesures sanitaires se poursuivent à Ottawa, un rassemblement géant s’est tenu hier à Québec face à des autorités hésitantes.
Ils n’ont pas l’intention de plier bagage de sitôt. C’est en tout cas ce qu’ont martelé les organisateurs du "Convoi de la liberté" jeudi. Arrivé à Ottawa dix jours plus tôt, le mouvement de protestation occupe toujours la colline parlementaire de la capitale fédérale, dans un nuage de diesel et un concert de klaxons assourdissants auxquels vont se joindre d’ici à lundi 300 à 400 camions supplémentaires. Aux conducteurs de poids lourds venus dénoncer la vaccination qui leur est imposée pour traverser la frontière canado-américaine, se sont ajoutés désormais des centaines de manifestants qui réclament la levée de l’ensemble des mesures sanitaires dans le pays. Et le mouvement a fini par faire des petits : camionneurs et partisans du mouvement se sont maintenant donné rendez-vous devant les institutions de Québec et de Toronto.
Lucie Asselin, Montréalaise de 58 ans, s’est jointe au convoi la semaine dernière et entend bien refaire le trajet vers Ottawa ce week-end. Mise à pied par le gouvernement fédéral qui l’emploie, cette infirmière non vaccinée dénonce des "mesures sanitaires illogiques" qui lui font vivre "un enfer". "J’ai perdu mon gagne-pain, je ne peux pas prendre le train dans mon propre pays, je n’ai le droit à aucune activité, sauf aller à la pharmacie ou au marché", s’indigne-t-elle. A Ottawa, la manifestante décrit une "ambiance chaleureuse et familiale".