Publié par CEMO Centre - Paris
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Composition du gouvernement. L'Irak serait-il tombé dans le piège des intérêts irano-américains

dimanche 28/octobre/2018 - 02:43
La Reference
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Mohammad  Chaat

Après bien des difficultés, le Parlement irakien a enfin approuvé, mercredi 24 octobre, 14 ministres proposés par le premier ministre, Adel Al Mahdy. Le reste du gouvernement sera approuvé ultérieurement.

Thamer Ghabba, ministre du Pétrole, Fouad Hussein aux Finances, Naem Al Rabie à la Télécommunications, Benkine Rikani à l'Urbanisation, Mohammed Abdelazim aux Affaires Etangeres, Saleh Hussein à l'Agriculture, Ahmad Riyad à la Jeunesse, Alaa  Abdelsaheb à la Santé, Saleh Djabouri à l'Industrie, Louay Khatib à l'Electricité, Abdalla Laeby au Transport, Mohammad Hachem au Commerce, Bassem Rabie à l'emploi, Djamal Adly aux Ressources hydrauliques.

Le nouveau système en vigueur en Irak permet à ce gouvernement de sortir du sentier battu. Le poste du Vice-premier  ministre a été supprimé, et le poste du premier ministre doit être occupé par un chiite, celui du président du parlement par un sunnite et celui du président de la république par un kurde. En outre de nouvelles lois relatives au fonctionnement des ministères entreront en vigueur au cours du premier trimestre du gouvernement.

Cependant, le maintien de  la répartition  confessionnelle dans le gouvernement, est une grande déception  pour certains observateurs à l'instar d'Abdel Gabbar Djabouri, qui estime que les Irakiens ont été dupés par ce système qui a ouvert la voie à la candidature électronique. Mais  personne des 38 milles candidats n'a été choisi par le peuple. C'est l'Iran qui exerce sa pression pour faire revenir ses partisans dans le gouvernement. Mais l'Iran n'a plus d'influence que par le biais des partis politiques qui lui sont favorables. L'incendie du Consulat iranien à Bassora e est une illustration, selon lui.

C'est aussi l'avis de Faras Elyass qui déclare à "La Reference'' que le Premier ministre irakien n'a pas pu venir à bout du confessionnalisme dans la composition de son gouvernement. Il pense aussi que ce gouvernement, même s'il y manque des postes de l'Intérieur, de la Défense et de l'Education, ne répond pas aux attentes des Irakiens. Même s'il est prématuré de dire qu'il ne reflète que les désirs américains et iraniens, le véritable test de ce gouvernement est attendu le 4 novembre prochain, jour de l'entrée en vigueur de la deuxième vague des sanctions américaines  contre l'Iran.

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