Composition du gouvernement. L'Irak serait-il tombé dans le piège des intérêts irano-américains
Mohammad Chaat
Après bien des difficultés, le Parlement
irakien a enfin approuvé, mercredi 24 octobre, 14 ministres proposés par le
premier ministre, Adel Al Mahdy. Le reste du gouvernement sera approuvé ultérieurement.
Thamer Ghabba, ministre du Pétrole, Fouad
Hussein aux Finances, Naem Al Rabie à la Télécommunications, Benkine Rikani à
l'Urbanisation, Mohammed Abdelazim aux Affaires Etangeres, Saleh Hussein à l'Agriculture,
Ahmad Riyad à la Jeunesse, Alaa Abdelsaheb à la Santé, Saleh Djabouri à l'Industrie,
Louay Khatib à l'Electricité, Abdalla Laeby au Transport, Mohammad Hachem au
Commerce, Bassem Rabie à l'emploi, Djamal Adly aux Ressources hydrauliques.
Le nouveau système en vigueur en Irak permet à
ce gouvernement de sortir du sentier battu. Le poste du Vice-premier ministre a été supprimé, et le poste du
premier ministre doit être occupé par un chiite, celui du président du
parlement par un sunnite et celui du président de la république par un kurde.
En outre de nouvelles lois relatives au fonctionnement des ministères entreront
en vigueur au cours du premier trimestre du gouvernement.
Cependant, le maintien de la répartition confessionnelle dans le gouvernement, est une
grande déception pour certains
observateurs à l'instar d'Abdel Gabbar Djabouri, qui estime que les Irakiens
ont été dupés par ce système qui a ouvert la voie à la candidature électronique.
Mais personne des 38 milles candidats
n'a été choisi par le peuple. C'est l'Iran qui exerce sa pression pour faire
revenir ses partisans dans le gouvernement. Mais l'Iran n'a plus d'influence
que par le biais des partis politiques qui lui sont favorables. L'incendie du
Consulat iranien à Bassora e est une illustration, selon lui.
C'est aussi l'avis de Faras Elyass qui déclare
à "La Reference'' que le Premier ministre irakien n'a pas pu venir à bout
du confessionnalisme dans la composition de son gouvernement. Il pense aussi
que ce gouvernement, même s'il y manque des postes de l'Intérieur, de la Défense
et de l'Education, ne répond pas aux attentes des Irakiens. Même s'il est prématuré
de dire qu'il ne reflète que les désirs américains et iraniens, le véritable
test de ce gouvernement est attendu le 4 novembre prochain, jour de l'entrée en
vigueur de la deuxième vague des sanctions américaines contre l'Iran.