Publié par CEMO Centre - Paris
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Le prosélytisme iranien s’attaque au soufisme au Sénégal

dimanche 28/octobre/2018 - 02:41
La Reference
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Aya Ezz

 

Le soufisme pourrait être violemment secoué au Sénégal à cause du prosélytisme chiite, que l'Iran intensifie systématiquement.

Récemment, Téhéran a établi des contacts officieux avec un certain nombre de méthodes soufies de tendance chiite au Sénégal pour répandre l'idéologie chiite. Au cours des deux dernières années, l'Iran a ouvert les deux plus grandes institutions soufies pour répandre le chiisme au Sénégal, à savoir Al-Fajr et Mozdahar.

 

L'écrivain soudain spécialiste du soufisme, Mohammed Khalifa Siddiq, affirme que le véritable début du chiisme duodécimain au Sénégal remonte à 1969, lorsque le Libanais Abdel Moneim Zein, venu spécialement au Sénégal pour y répandre le chiisme, a réussi à attirer les jeunes sénégalais et en a envoyé un grand nombre en Iran. Ces jeunes sont retournés au Sénégal et sont devenus les dirigeants des méthodes soufies chiites. « Les soufis au Sénégal lancent un cri de secours face à la diffusion rapide du chiisme parmi leurs enfants. Toutes leurs tentatives pour s’y opposer ont échoué à cause du financement iranien», explique Khalifa Siddiq dans l’une de ses études.

Mujahid Haj Abu Al-Maali, leader de la méthode Tijanie dans la province soudanaise de Kordofan, affirme que les Soufis du Sénégal peuvent faire face à l’expansion du chiisme dans leur pays en intensifiant les campagnes de sensibilisation et les leçons de religion pour attirer les jeunes et les enfants qui sont une proie facile pour l’Iran. Ces jeunes doivent être dotés de moyens minimaux pour lutter contre l’idéologie chiite.

 

Dans une déclaration exclusive à La Référence, Abu Al-Maali souligne que « l'Iran exploite les pays africains pauvres et attire leur jeunesse en faisant miroiter son soutien financier, éducatif et alimentaire. Certains cheikhs soufis sont attirés par ces promesses iraniennes et deviennent une proie facile pour l'Iran, ce qui facilite l'incursion du chiisme au Sénégal ».

 

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