Le prosélytisme iranien s’attaque au soufisme au Sénégal
Aya Ezz
Le soufisme
pourrait être violemment secoué au Sénégal à cause du prosélytisme chiite, que
l'Iran intensifie systématiquement.
Récemment, Téhéran
a établi des contacts officieux avec un certain nombre de méthodes soufies de
tendance chiite au Sénégal pour répandre l'idéologie chiite. Au cours des deux
dernières années, l'Iran a ouvert les deux plus grandes institutions soufies
pour répandre le chiisme au Sénégal, à savoir Al-Fajr et Mozdahar.
L'écrivain soudain
spécialiste du soufisme, Mohammed Khalifa Siddiq, affirme que le véritable
début du chiisme duodécimain au Sénégal remonte à 1969, lorsque le Libanais
Abdel Moneim Zein, venu spécialement au Sénégal pour y répandre le chiisme, a
réussi à attirer les jeunes sénégalais et en a envoyé un grand nombre en Iran.
Ces jeunes sont retournés au Sénégal et sont devenus les dirigeants des
méthodes soufies chiites. « Les soufis au Sénégal lancent un cri de secours
face à la diffusion rapide du chiisme parmi leurs enfants. Toutes leurs
tentatives pour s’y opposer ont échoué à cause du financement iranien»,
explique Khalifa Siddiq dans l’une de ses études.
Mujahid Haj Abu
Al-Maali, leader de la méthode Tijanie dans la province soudanaise de Kordofan,
affirme que les Soufis du Sénégal peuvent faire face à l’expansion du chiisme
dans leur pays en intensifiant les campagnes de sensibilisation et les leçons
de religion pour attirer les jeunes et les enfants qui sont une proie facile
pour l’Iran. Ces jeunes doivent être dotés de moyens minimaux pour lutter
contre l’idéologie chiite.
Dans une
déclaration exclusive à La Référence, Abu Al-Maali souligne que « l'Iran
exploite les pays africains pauvres et attire leur jeunesse en faisant miroiter
son soutien financier, éducatif et alimentaire. Certains cheikhs soufis sont
attirés par ces promesses iraniennes et deviennent une proie facile pour
l'Iran, ce qui facilite l'incursion du chiisme au Sénégal ».