Publié par CEMO Centre - Paris
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L’Association islamique d’Allemagne, branche du groupe terroriste des Frères musulmans

mardi 01/février/2022 - 05:00
La Reference
Chaimaa Ibrahim
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Le ministère fédéral de protection de la constitution a décidé en 2018 de classer l’Association islamique d’Allemagne comme organisation proche du groupe des Frères musulmans.

L’Association a été suspendue de fait en décembre 2019.

Et aujourd’hui, le Conseil central des musulmans d’Allemagne a décidé d’exclure l’Association islamique d’Allemagne durant la réunion numérique des représentants le 31 janvier 2022. La demande d’exclusion a été votée à la majorité des deux tiers exigée pour le vote, comme l’a annoncé aujourd’hui le Conseil central dans la ville de Cologne en Allemagne.

Depuis sa création et jusqu’à maintenant, et alors que l’Association islamique d’Allemagne est liée étroitement au groupe des Frères musulmans d’Egypte, de nombreux parlementaires et politiques de l’ère de Merkel ont demandé d’interdire les organisations liées au groupe des Frères musulmans classé dans de nombreux pays arabes et européens comme groupe terroriste.

L’Association islamique d’Allemagne DMG était précédemment le Groupe islamique d’Allemagne IGD, et elle a changé de nom en 2018. C’est l’une des organisations islamiques d’Allemagne les plus anciennes. L’Association a été fondée en 1958, et était liée étroitement aux Frères musulmans extrémistes. Le Bureau de protection de la constitution pense que les membres de l’Association projettent de « créer un Etat islamique à moyen terme ».

Quels sont les principaux fondateurs de l’Association islamique d’Allemagne ?

Parmi les premiers ayant fui vers l’Europe figure Saïd Ramadan, parmi les pionniers des Frères musulmans. C’était le secrétaire particulier de Hassan al Banna, et c’est lui qui a dirigé l’équipe de volontaires des Frères en Palestine, et il a été parmi les plus importants membres du groupe. Il a fui à Genève puis en Allemagne, où il a fondé la première organisation islamique (L’Association islamique) dont le but déclaré était de servir les musulmans d’Allemagne, et le but caché de former une branche du groupe en Allemagne, et il a présidé l’association pendant dix ans de 1958 à 1968.

Après lui, c’est le Pakistanais d’origine Fadl Yazdani qui a présidé l’association pendant une période courte, mais il a eu le mérite d’achever le projet de construction du bâtiment du Centre islamique de Munich en achetant le terrain en 1966 dans une zone à l’extérieur de Munich. Yasdani est parti avec une délégation de dirigeants de l’Association islamique à La Mecque en Arabie saoudite, et a obtenu un don du roi Fayçal de 160000 marks allemands, ainsi que 60000 marks du Koweit et du Qatar.

Mais cela ne suffit pas pour construire le Centre, et Yazdanicontacta le gouvernement libyen de l’époque, qui contribua pour un million et demi de marks, et c’est ainsi que la construction fut achevée en 1973.

Lui a succédé à la présidence de l’Association Ghaleb Hemetd’origine syrienne et de nationalité italienne, qui a présidé l’Association de 1973 à 2002. Durant cette période, Hemet a fondé une banque islamique, la Banque al Taqwa, qui a financé des groupes terroristes dans les années quatre-vingt-dix, c’est pourquoi elle a été appelée en Italie la Banque des Frères musulmans.

Hamet a nommé à la direction de la banque Youssef Nada, l’un des cerveaux organisateurs du groupe des Frères musulmans, et sous couvert de la banque, Hemet et Nada ont financé le mouvement Hamas, ainsi que le Front islamique du salut en Algérie, et tous ces financements du terrorisme étaient surveillés par le département américain au Trésor, et celui-ci a ainsi inscrit leurs noms sur la liste des financiers du terrorisme, en plaçant sous surveillance certains fonds et certains membres de l’administration de la banque dont Youssef al QardawiHemetdémissionna tout de suite après en 2001 de la présidence de l’Association islamique d’Allemagne.

C’est Ibrahim al Zayyat qui assuma la présidence de l’Association après lui. Al Zayyat est d’origine égyptienne, de père égyptien et de mère allemande, et vit en Allemagne. C’est l’un des dirigeants des Frères musulmans en Europe, et l’un des dirigeants de l’organisation internationale du groupe, et l’un des quarante membres du groupe ayant été jugés devant les tribunaux militaires d’exception en Egypte en 2006. Il a été condamné à une peine de dix ans de prison par contumace en avril 2008, et vit en Allemagne. Il est marié à la fille de la sœur de Nejmeddine Erbakan, l’ex-premier ministre turc.

On appelle Ibrahim al Zayyat jusqu’à maintenant en Allemagne le ministre des Finances des Frères, et bien qu’il ait quitté la présidence de l’Association islamique, on le trouve en permanence dans les décisions internationales sur les Frères musulmans, du fait de ses déclarations provocatrices comme « il est encore tôt pour frapper les mécréants, mais tôt ou tard, nous frapperons les ennemis de Dieu et de l’islam ».

L’Association prétend actuellement sur sa page principale que son président est Khaled Souweid né à Aachen en Allemagne, et qui a étudié à l’Université RWTH d’Aachen à la Faculté de gestion des affaires de l’Université ouverte. Depuis qu’il a obtenu son diplôme d’ingénieur, il travaille dans la fabrication des voitures.

Son assistant est Sabri Cherif né à Benghazi en Libye, il a étudié à l’Université de Winnipeg au Canada, et vit en Allemagne depuis plus de 20 ans. Il était impliqué dans la mosquée des émigrants de Bonn en Allemagne, où il travaille comme imam et prédicateur.

Selon les statistiques, le nombre de membres de l’Association islamique atteint plus de 15000 et ses activités couvrent l’ensemble du pays.

De nombreux partis politiques, dont le parti Alternative pour l’Allemagne, appellent le gouvernement fédéral à surveiller de près le groupe des Frères musulmans en Allemagne, ses branches, ses activités et ses réseaux. Cela doit comprendre aussi des mesures contre l’Association islamique d’Allemagne (DMG), le précédent Groupe islamique d’Allemagne (IGD), et les organisations dépendant du groupe des Frères, dont il faut enregistrer l’influence au niveau national et l’analyser de façon plus précise.

 

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