L'assassinat du président tchadien: lecture de l’avenir des dossiers africains après la disparition d’Idriss Déby
jeudi 27/janvier/2022 - 05:00
Après l’assassinat du président tchadien Idriss Déby, tué le 20 avril dernier, alors qu’il passait en revue les forces tchadiennes sur le front du combat contre les rebelles au nord du pays, de nombreuses questions se posent sur les
conséquences de sa disparition, après trente ans au pouvoir, sur la situation sécuritaire des pays voisins.
C’est ainsi que l’analyste politique égyptien Ahmad al-Mousalmani, a affirmé que la disparition du président tchadien portait à l’inquiétude, et que l’on ne pouvait pas exclure l’hypothèse que des mouvements extrémistes libyens se soient alliés à des mouvements tchadiens sur instructions de l’étranger, pour provoquer un grand changement dans la région.
Quant à l’expert soudanais en affaires militaires le général Amin Ismaïl Majdoub, il a déclaré qu’étant donné les nombreuses relations horizontales et verticales qu’il avait construites pendant ses 30 ans au pouvoir, sa disparition allait avoir des conséquences sur toute la région. Et d’ajouter: “Il avait des relations étroites avec la France, et est arrivé au pouvoir porté par les milices qui ont attaqué la capitale N’Djaména au début des années quatre-vingt-dix du siècle dernier, et donc, il était protégé par les forces françaises présentes au Tchad, ce qui lui a permis de vaincre ses ennemis”.
Au niveau libyen, il s’attend à ce que sa mort ait des conséquences sur la crise libyenne, du fait du retour dans leur pays des éléments tchadiens qui participaient à la
guerre, ainsi que sur la guerre contre Boko Haram, étant donné que le Tchad était présent sur ces dossiers.