La loi sur les rapatriés suscite la controverse au Canada
Nahla Abdel Moneim
Le débat politique
s'est intensifié au Canada au sujet des citoyens impliqués dans des actes de
violence et de terrorisme en Syrie et en Irak au cours de la période passée. Le
débat sur la question a été soumis au Parlement et une majorité de députés a
convenu hier de débattre d'un projet de loi présenté par un député l'opposition
conservatrice, Dave Smith, qui réclame notamment d’empêcher les extrémistes de
revenir dans le comté de l'Ontario.
En outre, Smith
propose de supprimer certains avantages et droits dont jouissent ces citoyens
au Canada comme l’accès à l’assurance maladie, les permis de conduire et
l’assistance sociale.
Le parlementaire
de l'opposition a également demandé au gouvernement du Premier ministre, Justin
Trudeau, de présenter un plan dans les 45 jours pour juger les criminels qui
ont combattu au côté de Daech et qui sont retournés vivre librement au Canada,
soulignant que le gouvernement canadien « n'a pas agi vite dans cette
affaire ».
Un autre mouvement
a critiqué le projet de loi. Ainsi, la députée libérale Natalie de Rozers a
souligné que le gouvernement ne sera pas en mesure d'imposer de telles mesures
en raison de leur opposition à d'autres lois.
Le gouvernement
canadien a été soumis à d’intenses pressions au cours de la période écoulée. Il
a notamment permis aux combattants de Daech d’entrer au Canada et d’y vivre
librement. Seules deux personnes ont été jugées. Selon l’Observatoire
d’Al-Azhar des fatwas takfiries il y a environ 190 personnes qui ont quitté le
Canada poyur combattre dans les rangs de Daech. 60% d'entre eux sont revenus au
pays.
Certains croient
que le gouvernement fera preuve de souplesse face à cette nouvelle loi. Les
membres du gouvernement, dont le premier ministre Justin Trudeau, ont été
confrontés à de nombreuses interrogations parlementaires ainsi qu'aux questions
de la presse sur la capacité du gouvernement à traiter le dossier du
terrorisme.