Le terrorisme en Asie: exploitation de la situation sociale et affrontement avec la stratégie 2030
lundi 24/janvier/2022 - 05:01
Bien que le continent asiatique possède des atouts considérables, cela n’a pas empêché nombre d’habitants de vivre dans des conditions difficiles, comme en Inde ou au Liban.
Daech n’est pas la seule organisation terroriste dans ce continent, et l’on trouve aussi le groupe Abou Sayyaf qui s’est séparé du Front Moro en 1991, et dont le but est de créer un Etat islamique dans l’île de Mindanao au sud des Philippines.
Le terrorisme en Asie n’est pas lié à une religion ou une communauté particulière, comme le prouve le groupe japonais Aum Shinrikyo créé en 1984, qui a commis l’un des pires attentats terroristes, en attaquant le métro de Tokyo au gaz sarin.
Selon le rapport annuel de l’Observatoire des fatwas takfiristes, dépendant de Dar al Ifta al Masriya, publié en janvier 2020, l’Asie a compté pour 67% du nombre total des opérations terroristes dans le monde, et 68% pour le nombre de victimes.
Mais les pays du continent et ses institutions ne sont pas restés inactifs, et ont amélioré la vie des citoyens. Ainsi, la Banque asiatique de développement a développé une stratégie à long terme sous le nom “Stratégie 2030” lancée en
juillet 2018, dans le but d’affronter la pauvreté et de réaliser la croissance économique dans le continent.
Elle repose sur sept priorités: la lutte contre la pauvreté, la réduction des inégalités, l’accélération de la réalisation de l’égalité entre les deux sexes, la lutte contre le changement climatique, la sécurité alimentaire et le soutien aux campagnes, le renforcement des capacités institutionnelles et le soutien de la coopération régionale.
Par cette stratégie, la Banque s’attaque aux causes conduisant à la diffusion de la pensée et des organisations terroristes dans les pays du continent.