Lecture sur l’efficacité de la décision d’inscrire les mouvements Hasm et Wilaya Sinaa sur la liste du terrorisme
Les Etats-Unis ont inscrit l’organisation Wilaya Sinaa dépendant de Daech et le mouvement Hasm, l’un des bras armés du groupe des Frères, sur la liste du terrorisme.
La décision, prise le 13 janvier dernier, a inclus l’inscription de deux chefs du mouvement, sur la liste des personnes interdites: Alaa al-Samahi et Yahya Moussa, réfugiés en Turquie, et Moussa avait
été condamné à mort en juillet 2017 dans l’affaire de l’assassinat du procureur général Hicham Barakat.
Notons que Hasm avait été créé suite à la dispersion du sit-in de Rabia al-Adawiya, le 14 août 2013.
Cependant, l’Egypte a réussi à liquider Hasm dans une large mesure, en asséchant ses financements, et le mouvement ne représente plus une menace sécurtaire pour l’Etat égyptien et il a disparu depuis janvier 2019.
En conséquence, le dernier rapport du secrétariat au Trésor américain ne change rien à la réalité égyptienne.
Quant à Wilaya Sinaa, il a commencé ses activités sous le nom Ansar bayt al-maqdis, avant de proclamer son allégeance à Daech en 2014, et de lancer des opérations terroristes contre l’armée égyptienne.
Finalement, la décision américaine n’apporte rien de nouveau pour deux raisons:
La première: d’abord, le moment de la décision, très tardif, après que les forces de sécurité égyptiennes eurent pris le contrôle de la situation.
La seconde: la formulation de la décision, en utilisant l’expression “interdiction de deux chefs des Frères”, qui est différente de “l’inscription sur les listes du terrorisme”.
Comme preuve du fait que la décision n’est pas très importante pour l’Egypte, après ses succès au Sinaï, citons l’annonce par le gouverneur du Nord-Sinaï le 6 janvier 2021 de l’accueil par le port d’Arich du premier cargo après sa réouverture suite à son réaménagement, ce qui signifie clairement la fin du terrorisme au Nord-Sinaï.