Publié par CEMO Centre - Paris
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Course d’obstacles vers la formation d’un gouvernement en Irak

samedi 15/janvier/2022 - 06:48
La Reference
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Alors que le président du Parlement irakien venait tout juste d’être reconduit, la Cour fédérale à suspendu ses activités. Une démarche qui ralentit le processus de formation du cabinet, dans un contexte difficile où les deux grands groupes chiites sont à couteaux tirés.
Trois mois après le scrutin législatif d’octobre 2020, l’Irak est toujours en quête d’un nouveau gouvernement. Un timing classique puisqu’en 2010, il avait fallu attendre huit mois après les élections pour qu’un cabinet soit formé. En 2018, c’était cinq mois. Sans oublier qu’à la suite de la démission de l’ancien Premier ministre Adel Abdel Mahdi en novembre 2019, dans le sillage de l’intifada d’octobre, une vacance de poste d’une durée similaire avait eu lieu avant que l’actuel chef du gouvernement, Moustafa Kazimi, candidat de compromis entre Téhéran et Washington, ne soit nommé en mai 2020.
Les choses se sont certes accélérées le 9 janvier, mais c’était pour mieux faire marche arrière. Ainsi, alors que le président du Parlement Mohammad Halboussi venait tout juste d’être reconduit, sa confirmation a été provisoirement suspendue jeudi dernier. En cause : la contestation par plusieurs parlementaires de sa réélection. Cette décision de la Cour fédérale met à l’arrêt les activités du Conseil des représentants qui avait, en théorie, un mois pour se mettre d’accord sur le nouveau président irakien, issu comme le veut le système communautaire d’un des partis kurdes.
Invectives
La suspension de M. Halboussi – qui est aussi à la tête de l’alliance Takaddom – est le résultat d’un recours de deux députés, Mahmoud el-Machhadani et Bassem Khachan. Ces derniers estiment que M. Halboussi a été réélu de manière inconstitutionnelle lors de la session inaugurale de dimanche. Une attitude symptomatique des tensions qui traversent le pays depuis le scrutin d’octobre à l’issue duquel le mouvement du puissant clerc chiite Moqtada Sadr est arrivé en tête, tandis que l’alliance du Fateh, bras politique de la coalition paramilitaire d’al-Hachd ach-chaabi (PMF), largement affiliée à l’Iran, a essuyé une cuisante défaite, passant de 48 à 17 sièges. Depuis octobre, les partisans du bloc pro-iranien évoquent une escroquerie et accusent pêle-mêle M. Kazimi, M. Sadr, Washington et Abou Dhabi.

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