Europe : apprendre à coucher à côté de l'ours russe
Il n'y a pas plus conservateur que Poutine
Chacun sait également qu'il n'y a pas plus conservateur que le président russe, qui n'a ni envie, ni intérêt, et encore moins besoin, d'entrer dans un conflit ouvert avec l'OTAN, à l'issue pour le moins incertaine. Sa priorité est de consolider son camp, comme on le voit actuellement au Kazakhstan. Le Kremlin a beau brocarder l'inaptitude des Occidentaux à gagner les guerres qu'ils déclenchent, une guerre ouverte serait extrêmement destructrice et potentiellement fatale au régime au pouvoir à Moscou.
En réalité, nul moins que Vladimir Poutine n'est enclin à l'aventurisme. Selon une logique aussi vieille que la politique, le régime autoritaire qu'il incarne a simplement besoin d'un ennemi fictif pour conforter périodiquement une légitimité érodée par l'usure du pouvoir, la surmortalité due à la pandémie et l'absence d'ouverture démocratique.