Publié par CEMO Centre - Paris
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Europe : apprendre à coucher à côté de l'ours russe

lundi 10/janvier/2022 - 10:12
La Reference
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La Tribune : Quel suspense ! Envahira, envahira pas ? Le monde entier retient son souffle, puis respire quand les deux principaux acteurs de la pièce de théâtre finissent par discuter aimablement ce 10 janvier autour d'une tasse de thé. Ainsi peut-on résumer la tragi-comédie de ce début d'hiver dans les plaines du Dniestr. En réalité, ce n'est ni le premier, ni le dernier épisode d'un feuilleton géopolitique que la tête d'affiche nous livre depuis quelques temps déjà. Vladimir Poutine amuse en effet la galerie depuis vingt ans, inoxydable jeune premier dont les partenaires « co-starring » ne font que passer. Chacun connaît la fin de chaque épisode, une happy end très hollywoodienne, mais apparemment, on ne s'en lasse pas.

Il n'y a pas plus conservateur que Poutine

Chacun sait également qu'il n'y a pas plus conservateur que le président russe, qui n'a ni envie, ni intérêt, et encore moins besoin, d'entrer dans un conflit ouvert avec l'OTAN, à l'issue pour le moins incertaine. Sa priorité est de consolider son camp, comme on le voit actuellement au Kazakhstan. Le Kremlin a beau brocarder l'inaptitude des Occidentaux à gagner les guerres qu'ils déclenchent, une guerre ouverte serait extrêmement destructrice et potentiellement fatale au régime au pouvoir à Moscou.

En réalité, nul moins que Vladimir Poutine n'est enclin à l'aventurisme. Selon une logique aussi vieille que la politique, le régime autoritaire qu'il incarne a simplement besoin d'un ennemi fictif pour conforter périodiquement une légitimité érodée par l'usure du pouvoir, la surmortalité due à la pandémie et l'absence d'ouverture démocratique. 

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