Les lourdes sanctions de la Cedeao contre le Mali seront-elles suivies d’effet ?
À chronogramme inacceptable, sanctions lourdes ! C’est l’essentiel des décisions accouchées par le sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), précédé de celui de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). C’était ce 9 janvier à Accra, où les dirigeants de l’Afrique de l’Ouest se sont penchés en toute urgence sur le cas du Mali, dont les autorités proposaient, pour une transition qui devait durer six mois, cinq ans.
Juste à la veille de la rencontre accueillie par le président en exercice de la Cedeao, le Ghanéen Nana Akufo-Addo, le colonel Assimi Goïta [président de la transition] et ses hommes ont revu leurs prétentions à la baisse. Ce qui ressemblait à du “demander à l’excès pour avoir beaucoup”. La transition sera désormais de quatre ans.
La main lourde de la Cedeao
Face à ce marchandage indécent, chantages dans lesquels excellent les hommes forts de Bamako, la Cedeao ne transige pas sur ses principes de condamnation de prise de pouvoir par les armes. Sa main est lourde, et les sanctions, prévues pour l’exemple, tombent. Désormais, le Mali doit faire face à une situation qui pourrait bien asphyxier des populations déjà malmenées par les attaques terroristes au quotidien et les conséquences socio-économiques catastrophiques du Covid-19 et sa suite de variants.