L’Europe de la défense au cœur de la présidence française de l’UE
La présidence française de l’Union européenne a commencé il y une semaine, et Ursula von der Leyen est déjà à Paris avec une délégation de la Commission européenne. Il faut dire qu’il va falloir se presser si la France et les dirigeants européens veulent substantiellement faire avancer des dossiers pendant cette présidence européenne écourtée par les échéances électorales d’avril à juin prochain. On sent d’ailleurs, quand Emmanuel Macron détaille les grands rendez-vous de cette présidence française, que le calendrier va être rythmé : sommet à Brest « Un Océan » le 11 février, sommet de Bruxelles sur les relations avec l’Union africaine la semaine suivante et sommet informel en France les 10 et 11 mars autour des problématiques stratégiques et budgétaires. S’ouvrira ensuite la campagne officielle pour l’élection présidentielle et – si les administrations françaises et européennes continueront leur travail – il sera plus difficile pour le Président de la République d’assumer ce leadership temporaire.
Un programme chargé, donc, pour cette présidence française dont nous vous détaillions les principaux enjeux et le calendrier ici. Invitée en France pour débuter un travail sur tous ces dossiers, Ursula von der Leyen « se réjouit qu’un pays avec le poids politique et l’expérience de la France assume la présidence du Conseil dans une période si délicate. » La présidente de la Commission européenne évoque ainsi la crise sanitaire, mais surtout les « tensions importantes » dues à « la pression militaire de la Russie sur l’Ukraine et à l’intimidation de la Moldavie. »