La présidence française au pied de la politique climatique de l’Union européenne
FIT FOR 55. Le 14 juillet dernier 2021, la Commission européenne pour coller avec l’objectif de réduction des gaz à effet de serre adopté par les 26 États membres devant aboutir à un continent "zéro carbone" en 2050. Ce impose de revoir en effet de fond en comble la politique climat actuelle et devrait amener s’il est vraiment appliqué à une économie radicalement différente. La Commission estime que ce "pacte vert" est l’occasion de “bâtir un nouvel ordre économique”.
Dans les transports, le projet européen vise ainsi à réduire de 55% les émissions des voitures particulières, un objectif impossible à atteindre pour les constructeurs sans un transfert massif de leur production vers l’électrique. La fin de la vente des véhicules thermiques neufs est proposée pour 2035. 35 millions de bâtiments devraient être rénovés pendant la décennie avec un effort particulier vers les logements des catégories sociales les plus pauvres, pour lesquels 72 milliards d’euros sur sept ans seront consacrés. La part d’énergie renouvelable aujourd’hui d’un peu plus de 20% devra passer à 40% du mix énergétique. La restauration des zones humides, forêts et tourbières d’Europe doit augmenter la capacité de ces milieux à absorber le CO2, cet effort permettant également d’améliorer la biodiversité de ces écosystèmes. Le puits de carbone actuel des 26 États membres est estimé à 268 millions de tonnes. Il pourrait passer à 320 millions d’ici à 2030.
Ce sont ces objectifs qui doivent désormais être adoptés à l’unanimité par les 26. Hasard de la présidence tournante de l’UE, après un semestre peu constructif de la Slovénie en proie à des difficultés politiques internes, c’est à la présidence française de l’Union européenne (PFUE) qu’appartient de faire avancer l’adoption du pacte vert d’ici à la fin de son mandat le 30 juin prochain. Emmanuel Macron s’est voulu très ambitieux sous le triptyque "Relance, puissance et appartenance".