Publié par CEMO Centre - Paris
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Le rôle des services de renseignement européens dans la lutte contre l'infiltration terroriste dans les camps de réfugiés

vendredi 26/octobre/2018 - 06:21
La Reference
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Par Noura Bandari

 

Les pays européens sont confrontés à une crise récurrente qui sévit encore jusqu'à présent: notamment l’infiltration des groupes terroristes dans les camps et les sites de réfugiés pour recruter et attirer un grand nombre d’éléments, en exploitant leur situation déplorable. Ce type d’enrôlement entraîne la perpétration de crimes graves affectant la sécurité et la stabilité de ces pays. Selon les statistiques du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), environ 1,6 million de réfugiés et de migrants ont foulé les rives européennes entre 2014 et 2016.

C’est ce qui effraie les pays européens car ils pensent que l’afflux d’un grand nombre de réfugiés est un processus systématique de l’islamisation du Vieux continent. Non seulement cela les interpelle à limiter le nombre autorisé de réfugiés dans un cadre qui ne soit pas dangereux pour leurs pays, mais la crainte des pays européens du spectre du terrorisme émanant de ces camps convertit ceux-ci en objet de rejet. Certaines autorités européennes ont d’ailleurs démontré que bon nombre d’attaques terroristes de ces dernières années avaient été perpétrées par des réfugiés.

Cela nous amène à examiner ce phénomène en posant plusieurs questions sur les opérations terroristes les plus importantes perpétrées par des réfugiés dans des pays européens et sur les organisations terroristes issues des camps de réfugiés. L’étude se focalisera principalement sur le rôle des services de renseignement de ces pays pour faire face à cette menace, notamment l'Office fédéral de protection de la constitution (Service fédéral de renseignement intérieur), l’Allemagne étant l’un des pays européens les plus accueillants des réfugiés et l’un des pays qui ont souffert du spectre des terroristes issus de ces camps.

I.                  LES CONSEQUENCES DE L'INFILTRATION TERRORISTE DANS LES CAMPS DE REFUGIES EN EUROPE

Il existe des camps de réfugiés dans plus de 125 pays à travers le monde et il existe une double conviction contradictoire répandue selon laquelle ces campements ne sont que des structures temporaires pour les uns et sûres pour les autres, notamment ceux qui ont survécu à la violence ou à la menace de la persécution. Ceux-ci peuvent y être récupérer et attendre la fin des hostilités dans leur pays. Les camps de réfugiés étant souvent synonymes de misère, ils peuvent devenir un terrain fertile pour le terrorisme.

Parce qu'un peu plus de la moitié des réfugiés dans le monde ont moins de 18 ans et, les plus âgés, sont susceptibles d’être facilement enrôlés par des groupes terroristes. Il faut également noter que l’ouverture que jouissent ces camps facilite également des possibilités d’enrôlement opérées par les terroristes et de guérillas(1).

L’enrôlement des réfugiés effectué par les organisations terroristes y est possible pour un certain nombre de raisons, notamment le fait que la plupart des réfugiés non seulement sont originaires des zones de conflit telles que la Syrie, l'Irak et l'Afghanistan, et mais également souffrent du fléau de la guerre, de la famine et de la pauvreté.

Les groupes terroristes diffusent leurs idées et leurs plans parmi les réfugiés en exploitant la dimension humanitaire de leur condition, par le biais du désespoir et de la déception vécus par ceux qui ont fui leur pays en guerre. Selon l'étude publiée par l'Observatoire des avis religieux et des Fatwas excommunicateurs, l’Etat islamique (Daesh) tire avantage du fait que les réfugiés sont des inconnus des services de sécurité en infiltrant des gens au casier judiciaire vierge sans attirer l’attention des services de renseignement européens(2).

Le faible contrôle sécuritaire à la frontière terrestre ou maritime de certains pays de l’UE a également été pour quelque chose dans la croissance du phénomène terroriste parmi les réfugiés et les immigrants illégaux. Certains terroristes voyagent également par avion en utilisant des documents falsifiés ou volés pour rejoindre les pays européens qui ont grandement ouvert les bras pour accueillir les demandeurs d'asile.

Selon la police grecque, en octobre 2018, au moins 120 extrémistes faisaient partie des nouveaux immigrants, la plupart d'entre eux sont concentrés dans le camp de la Moria sur l'île de Lesbos). Et bien qu'ils n'aient pas déjà été inscrits sur une liste de terroristes de l'Union européenne, mais ils ont été trahis pat des plaintes de leurs collègues migrants(3).

Le 3 octobre 2015, un navire turc qui avait à bord près de 200 réfugiés, dont deux éléments de Daesh munis de passeports syriens portant de faux noms, a jeté l’ancre sur l'île grecque de Leros. Il a ensuite été confirmé qu’ils étaient les auteurs de l'attentat-suicide qui avait été perpétré dans un stade français, parmi la série d’attaques qui avaient secoué Paris en novembre 2015. L'île grecque a connu une baisse du nombre d'éléments terroristes qui ont par la suite été impliqués dans des opérations terroristes en Europe, notamment Abdel Hamid Abaoud, qui a été l'organisateur des attentats de novembre dans la capitale française faisant 137 morts. En fait également partie, le daeshien suédois Ossama Karim  qui est le deuxième accusé dans l’attaque perpétrée le 22 mars 2016à la station de métro Maelbeek dans la capitale belge, Bruxelles.

L’Office européen de police  (Europol) a annoncé en janvier 2016 que Daesh avait mis en place des camps d'entraînement près de l'Union européenne et des Balkans afin de préparer des combattants comme les forces spéciales à mener des attaques au Royaume-Uni ou dans d'autres pays. Celles-ci peuvent être même des vrais dangers contre les vrais réfugiés qui ont fui en Europe et se verraient transformés en « loups solitaires » en raison du désespoir qu’ils aient subis pendant la guerre et le long voyage effectué à la recherche de refuge. En outre, les autorités allemandes ont révélé 300 tentatives d’enrôlement terroriste de réfugiés(4).

En faisant un clin sur les camps de réfugiés en Grèce, particulièrement celui de Moria sur l'île de Lesbos, Daesh, qui y possède des éléments actifs, y a diffusé ses idées extrémistes fin mai 2018, selon des sources de réfugiés kurdes qui y vivent(5). La plupart des réfugiés qui y vivent étant originaires de la ville de Deir al-Zour, dernier bastion syrien soutenant l’Etat islamique. Cela a suscité des inquiétudes parmi les réfugiés du camp de Moria, en particulier chez les Kurdes.

En juin 2015, la police norvégienne a également signalé que 1% des demandeurs d'asile arrivant en Europe du Nord étaient liés au terrorisme, 10 personnes au moins sur un groupe de 1 000 personnes recommandées par le Haut-Commissariat norvégien pour les réfugiés (HCR) étant étroitement associées aux organisations terroristes(6).

En septembre 2015, plus de 4 000 combattants de Daesh ont réussi à s'infiltrer dans l'Union européenne sous forme de réfugiés. Ce chiffre a été confirmé par un membre de l'organisation terroriste qui a indiqué que les daeshiens avaient rejoint la foule de réfugiés dans les villes turques d'Izmir et de Mersin dans le but rejoindre, à travers l’Italie, d’autres pays notamment la Suède et l’Allemagne. Et d’ajouter : l'infiltration de ces combattants parmi les réfugiés a pour premier objectif exercer des représailles contre les frappes aériennes menées par la coalition dirigée par les États-Unis, puis la mise sur pied le projet califal(7).

Le Secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a mis en garde contre le danger d'une « expansion » daeshie par l’infiltration de ses membres en Europe par le biais de l'immigration clandestine, expliquant qu'il s'agissait d'une migration inverse du Moyen-Orient vers l'Europe pour effectuer des attaques beaucoup plus ciblées et accrues plus que par le passé. Cela nécessite une vigilance exceptionnelle non seulement des services de sécurité et de renseignement mais aussi militaire, parce que l’infiltration de terroristes parmi les réfugiés dans l'Union européenne est très dangereuse en raison de la difficulté de déterminer l'appartenance des uns et des autres à des organisations terroristes.

II.               LE ROLE DES SERVICES DE RENSEIGNEMENT EUROPEENS DANS LA DETECTION DES TERRORISTES PARMI LES REFUGIES

La présence d'un grand nombre de terroristes cachés dans les flots de réfugiés a apeuré de nombreux pays européens de fournir une assistance aux demandeurs d'asile ayant le droit d'accéder aux États ayant signé et ratifié la Convention de 1951 et le Protocole des Nations Unies de 1967 relatif au statut des réfugiés.

Cela impose aux services de renseignement européens la tâche de détecter la présence de terroristes parmi les réfugiés, car cela leur permettrait de prendre des précautions nécessaires en matière de sécurité pour contrer ce phénomène dangereux. Sachant que le renseignement a aussi un rôle essentiel à jouer pour faire face aux défis sécuritaires actuels et la détection des terroristes.

Dans ce contexte, les agences de renseignement européennes ont prévenu par le passé que la défaite de Daesh en Syrie et en Irak l’avait poussé à faire pression de manière intensive sur ses éléments pour infiltrer les réfugiés qui vont en Europe.

L'Agence allemande de sécurité intérieure représenté par l'Office pour la protection de la Constitution es est l’une des celles qui ont découvert ce danger. Celle-ci a annoncé dans son rapport annuel en juillet 2017 qu’il y avait des centaines de tentatives d’enrôlement parmi les nouveaux réfugiés dans plusieurs camps, les principaux acteurs étant les islamistes et salafistes. Ce qui a incité les services de sécurité allemands à rechercher des plans pour mettre un terme à ces tentatives(8).

Les groupes salafistes extrémistes exploitent la frustration vécue par de nombreux réfugiés, victimes de leurs expériences douloureuses, soit parce qu'ils ne se sont pas adaptés à la nouvelle société, soit parce qu’ils dans une attente indéterminée de réponse à leurs demandes d'asile leur autorisant à travailler, a déclaré le responsable de l'Office fédéral de protection de la constitution (en allemand Bundesamt für Verfassungsschutz : BfV), Hans Georg Messen. Ces cas sont enregistrés notamment dans les États de Bavière et de Rhénanie du Nord-Westphalie, où les salafistes les plus acharnés de ces États ont travaillé d’arrache-pied pour attirer de jeunes réfugiés syriens en collectant des fonds pour eux(9).

Selon des enquêtes des services de renseignement allemands, la plupart des personnes impliquées dans des actes d'extrémisme et de terrorisme en Allemagne étaient d'origine arabe, notamment syrienne. Certaines avaient été formées et infiltrées par les vagues de réfugiés depuis début 2015.

L'un des incidents terroristes opéré en Allemagne par les réfugiés est celui perpétré en avril 2017 quand fut arrêté, en Bavière dans le sud de l'Allemagne, un Syrien soupçonné d'avoir recruté des membres des camps d'asile grecs en faveur des cellules terroristes islamistes en Europe(10).

L'agence allemande de renseignement interne a déclaré qu'il existait une association des Frères musulmans connue sous le nom de « Forum de Saxe », qui gère la mosquée Taqwa dans la ville de Rastatt dans le Bade-Wurtemberg. Ladite association qui gère près de treize mille membres prend beaucoup de l’ampleur dans les États allemands. Ayant créé plus de 50 mosquées, elle donc fait appel aux réfugiés pour faire connaître sa pensée. L’intelligence locale berlinoise a pu surveiller les activités de cette association, disant qu'elle promeut les idées des Frères musulmans, incompatibles avec les principes de la Constitution, du droit allemand et de la démocratie(11).

Par conséquent, le renseignement allemand coopère avec l'Office fédéral des migrations et des réfugiés (BAMF), qui l’informe des réfugiés suspects d'extrémisme. Le gouvernement allemand a déclaré le 26 septembre 2018 que le BAMF avait envoyé plus de 10 000 notices à l'Office fédéral pour la protection de la Constitution au cours de l'année écoulée, contre environ 600 en 2015.

En Italie, des documents secrets des services de renseignement locaux publiés le 28 avril 2017 indiquent l’infiltration des éléments daeshis en Europe via la Libye par le biais d'un programme de santé supervisé par le gouvernement libyen de réconciliation nationale dirigé par Fayez Al-Sarraj. Ledit programme mettait l'accent sur le traitement des soldats progouvernementaux sur le continent européen. Le rapport des services de renseignement a relevé un « réseau complexe » d'éléments ayant permis à l'infiltration en Europe d'agents daeshis déguisés en Libyens.

Selon des documents italiens, la ville libyenne de Misrata est le principal centre d’envoi d’éléments daeshis vers l’Europe. Elle constitue un site d’envoi de migrants illégaux de Libye vers tout autre pays, par le biais du trafic de faux passeports et de fausses identités.

Le Service de renseignement norvégien (NIS) a noté que le nombre de réfugiés et de migrants arrivant en Norvège augmentait, alors que le risque de militants liés à Daesh et à d'autres groupes djihadistes arrivant en tant que demandeurs d'asile n’inquiétait pas au départ les agents de sécurité. En revanche, bien qu’il y ait des signes révélateurs, il est peu probable que le système d'asile norvégien soit utilisé aux fins nuisibles par des groupes tels que Daesh et Al-Qaïda(14).

Un certain nombre de militants avaient été arrêtés alors qu’ils s'adressaient aux Syriens dans des centres pour demandeurs d'asile à Oslo, la capitale norvégienne, pour tenter de les enrôler, a indiqué, en octobre 2015, un porte-parole des services de sécurité de la police norvégienne.

III.           LES MESURES INTELLIGENTES DES RENSEIGNEMENTS EUROPEENS POUR CONTRER CE PHENOMENE

Eu égard à ce qui précède, tout indique que les services de renseignement européens sont conscients de l'infiltration en Europe d'éléments de Daesh et d'autres groupes terroristes parmi les réfugiés. Cela soulève plusieurs questions sur le rôle de ces agences de renseignement dans le contrôle et la prévention de cette menace, en plus des outils pouvant être utilisés à court et à long terme pour y remédier. Il s’agit en effet des éléments énumérés de la manière suivante:

1.     L’utilisation de sociétés de sécurité privées

Face à l'aggravation de la crise liée à l'afflux de réfugiés en Europe, certains gouvernements européens se sont tournés vers des sociétés de sécurité privées pour sécuriser les camps de réfugiés. À cet égard, le gouvernement autrichien a confié, en 2015, à la société de sécurité privée suisse ORS la gestion des camps de réfugiés sur son territoire. La même entreprise gère des centres de réfugiés en Suisse. Tandis que l’entreprise G4S gère les principaux camps de réfugiés syriens installés dans plusieurs îles grecques.

En Allemagne, les entreprises de sécurité privées emploient jusqu'à 235 000 personnes, notamment avec l’arrivée en Allemagne en 2015de près d'un million de réfugiés et de migrants. A l’avenir, les pays utiliseront davantage ces entreprises pour maintenir leur sécurité et leur stabilité(15).

2.     Réexamen des contrôles aux frontières entre les pays européens

En conséquence de l’infiltration des criminels à travers des frontières entre la France et la Belgique, les débats ont lieu en Europe sur la Convention de Schengen. La raison pour laquelle la France et d'autres pays ont intensifié les contrôles aux frontières, bien que la Commission européenne ait décidé par le passé que les contrôles aux frontières dans l'espace Schengen devaient être levés au plus tard fin 2016(16).

3.     Les moyens de communication avec les réfugiés

Certains pays ont recherché des informations auprès des réfugiés sur l’éventuelle existence de certains éléments dangereux contre eux. En effet, le service de renseignement intérieur allemand (BFV) a mis en place une ligne téléphonique pour recevoir des informations émanant des camps de réfugiés. Cela a permis aux autorités allemandes de recueillir des éléments de preuve sur la base d'informations fournies par des demandeurs d'asile dans toute l'Allemagne, qu’il existait une menace réelle matérialisée par l'existence de groupes terroristes de Daesh chargés de perpétrer des attaques terroristes en Europe.

4.     La structuration des procédures d’enregistrement des réfugiés

Les pays européens ont resserré leurs procédures d'enregistrement des refugies et demandeurs d’asile afin que l'État puisse surveiller de près et prévenir d’éventuelles attaques terroristes ou virtuelles sur Internet. En effet, le Service fédéral de renseignement extérieur allemand (BND) et le service fédéral de sécurité intérieure (BfV) ont déboursé 73 millions d'euros pour surveiller Internet et les communications(17). Les médias allemands ont rapporté que les services secrets allemands prévoient de surveiller les communications par le biais de Panos, qui est un projet sécuritaire qui peut garantir la sécurité de l'Allemagne et de ses citoyens.

5.     La coopération entre agences de renseignement

Les services de renseignement européens œuvrent régulièrement à établir un réseau virtuel, à échanger des informations, à renforcer le travail de renseignement entre eux, à coordonner les informations au niveau européen et à renforcer la lutte contre le terrorisme, en particulier après les récents attentats de Paris qui ont révélé des lacunes dans la coopération entre les services de renseignement du Vieux continent, notamment entre la France et la Belgique.

En conséquence, les services de sécurité européens ont l’intérêt à devenir plus efficaces. Après les attentats de Paris, la Commission européenne a immédiatement émis l'idée de « créer une agence de renseignement européenne », à l'instar de la CIA. Mais cette proposition a finalement été rejetée en faveur de la création d'une plateforme virtuelle d'échange d'informations en juillet 2017(18). Malgré son importance, la difficulté de sa mise en œuvre réside dans les préoccupations de certains pays contre la violation de leur souveraineté.

Eu égard à ce qui précède, il est évident que les services de renseignement européens souffrent d'un déséquilibre qui les empêche de mettre un terme à cette crise, non seulement à l’échelle des services d'immigration mais aussi au niveau des agences de renseignement, qui n'ont pas encore été en mesure de surmonter les lourdeurs bureaucratiques dans le traitement de la crise. Bien que les services de sécurité, de police et d'immigration soient des organes exécutifs ne pouvant mener aucune opération sans autorisation judiciaire, mais cela n’aurait quand même pas permis l’infiltration de terroristes en Europe aux nez et à la barbe des services de renseignement. Cela nécessite la mise sur pied des procédures de défense contre ce fléau. Etant donné que cette infiltration terroriste ne fera que compliquer davantage la vie des réfugiés, la logique de l’accusation collective des réfugiés étant très répandue dans les pays de l’Union européenne.

Le fiasco de certaines agences de renseignement dans la prévention de cette crise est dû à diverses raisons, notamment l’échec des services de renseignement français, leur incapacité à détecter d'éventuelles opérations et le mauvais traitement de leurs informations. Autrement dit, la France s’appuie sur une solution militaire contre le terrorisme en prolongeant l'état d'urgence et en déployant des troupes sur le terrain, plutôt que de s’appuyer sur des informations et des données réelles. Par ailleurs, les services de renseignement allemands et britanniques paraissent mieux lotis que les autres pays européens, car ils ont maintenu la sécurité, à l’exception de quelques opérations isolées qui ne les ont pas beaucoup affectés.

Par conséquent, les agences de migration devraient réviser les empreintes digitales et les casiers judiciaires des personnes recherchées, tout comme la création d'une banque de données européenne accessible via des plateformes électroniques est de mise en lieu et place de la bureaucratie et la routine. Cela permettrait d’impliquer systématiquement les États impliqués dans la lutte contre le terrorisme et de partager des informations et des données. D’où la nécessité de reformer chacun des services de sécurité, voire militaire, de ces Etats pour empêcher les terroristes d'atteindre l'UE à travers les réfugiés.

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

1.       Alex P. Schmid, Links between Terrorism and Migration, international center for counter terrorism, may 2016, p32, linked in‫:‪https://icct.nl/wp-content/uploads/2016/05/Alex-P.-Schmid-Links-between-Terrorism-and-Migration.pdf

2.       L'Observatoire d’Al-Ifta dans une nouvelle étude: Les conditions humanitaires difficiles des réfugiés les poussent vers Daesh, Le site Web de Dar al-Ifta de l’Egypte, 31 juillet 2018, disponible au lien suivant‫: http://www.dar-alifta.org/ar/Viewstatement.aspx?sec=media‫&ID=5945

3.       Anoosha Boralessa, Greece detects the massive arrival of jihadists, VOLTAIRE NETWORK | 14 OCTOBER 2018, linked at‫:  ‪http://www.voltairenet.org/article203458.html

4.       1000 refugee children are missing, says Europol, the gurdian site, 30 jan2016, linked at‫:‪https://www.theguardian.com/world/2016/jan/30/fears-for-missing-child-refugees

5.       Anna Lekas Miller, Salem Rizk, ATTACKS ON KURDS IN A GREEK CAMP RAISE FEARS THAT CONFLICT IN SYRIA HAS FOLLOWED REFUGEES ABROAD, the intercept site‫, July 25 2018, linked at‫:  ‪https://theintercept.com/2018/07/25/lesbos-moria-kurdish-refugees-isis/

6.       Daesh exploite la crise des réfugiés pour infiltrer les pays scandinaves, site Web de Russia Today, juin 2015, disponible sur: https://goo.gl/vX4k74

7.       AARON BROWN, “Just wait…” Islamic State reveals it has smuggled THOUSANDS of extremists into Europe, sunday express site, Nov 19, 2015, linked at:  https://www.express.co.uk/news/world/555434/Islamic-State-ISIS-Smuggler-THOUSANDS-Extremists-into-Europe-Refugees‫  

8.       Brief summary 2017 Report on the Protection of the Constitution, july 2017, p.7, linked at: file:///C:/Users/noura.bendary/Downloads/annual-report-2017-summary%20(2).pdf

9.       ERIK KIRSCHBAUM, German intelligence chief warns about growing number of Salafi Muslims in his country, Los Angeles Times site, 14 SEP. 2016, linked at:  http://www.latimes.com/world/europe/la-fg-germany-salafi-20160914-snap-story.html

10.    Jassem Mohammed, le Service de renseignement, des failles dans la surveillance des éléments de l’organisation Daesh, Site Vision Newsletter, 18 août 2018, disponible au lien suivant: https://goo.gl/Pkywm3

11.    Gmbwatch, German Intelligence Official Calls Muslim Brotherhood “A Threat To Western Democratic Systems” , February 20, 2017 , linked at:  https://www.globalmbwatch.com/2017/02/20/german-inteligence-offical-calls-muslim-brotherhood-a-threat-to-western-democratic-systems‫/

12.    Allemagne - Augmentation significative du nombre de signalements de réfugiés présumés, Deutsche Welle, 26 septembre 2018, disponible au lien suivant: https://goo.gl/R7TQjK

13.    Injured Libyans, the Guardian site, 28 April 2017, linked at‫:‪https://www.theguardian.com/world/2017/apr/28/islamic-state-fighters-infiltrate-europe-posing-injured-libyan-soldiers

14.    Lizzie Dearden, Norwegian intelligence agency says arrival of refugees is increasing national security threat, the independent site, 24 September 2015, linked in‫: ‪https://www.independent.co.uk/news/world/europe/norwegian-intelligence-agency-says-arrival-of-refugees-is-increasing-national-security-threat-10515747.html

15.    Des rôles qualitatifs: Nouvelles tâches pour les entreprises de sécurité privées au Moyen-Orient, Centre Al Moustakbal pour les recherches et les études avancées, 9 mai 2017, disponible au lien suivant: https://goo.gl/Z2xNcB

16.    Azza Hashim, Visions occidentales : les conséquences des attaques terroristes à Bruxelles, Centre de liens pour les recherches et les études stratégiques, 27 mars 2016, disponible au lien suivant : http://rawabetcenter.com/archives/23435

17.    L'Allemagne et les défis de l'infiltration d'éléments de Daesh parmi les réfugiés, site Web de Deutsche Welle, 15 novembre 2016, disponible au lien suivant: https://p.dw.com/p/2SiwO

18.    L'intelligence européenne veut établir un réseau d'échange d'informations dans le cadre de sa lutte contre le terrorisme, site de France 24, 24 février 2016, disponible à https://goo.gl/iniUVC

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