La coopération sécuritaire algéro-tunisienne pour prévenir le danger terroriste venu de l’Est
Ahmed Adel
L'accord signé en mars dernier entre la
Tunisie et l'Algérie reflète la crainte des deux pays vis-à-vis de la situation
en Libye. Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a ratifié l’accord la
semaine dernière, celui-ci vise à renforcer la coopération entre les deux pays
en matière de lutte contre le terrorisme et à protéger la Tunisie et l'Algérie
des terroristes en Libye.
Le ministre algérien des Affaires étrangères,
Abdel-Qader Messahel, a déclaré que l'accord « favorise le règlement
des conflits provoquées par les groupes djihadistes, en particulier en Libye
», ajoutant que son pays cherche à réconcilier les parties en conflit en Libye
à travers les négociations. « La ratification de l'accord par le
président algérien due aux changements dans la direction des services de
renseignement algériens », affirme Aboul-Fadl Al-Isnawi, chercheur
spécialiste des mouvements islamistes.
Al-Isnawi affirme dans une déclaration à Al-Marje’
que le changement de direction au sein des services de renseignement algériens
a entraîné un changement au niveau des forces impliquées dans le processus de
sécurisation de la frontière entre Tunis et Alger, et la Libye.
Et d’expliquer que tous les accords sur les
renseignements et les accords militaires conclus dans les pays du Maghreb arabe
visent à prévenir le danger en provenance de Libye. La présence des milices
armées en Libye a rendu la région frontalière plus instable.
Le général Gamal Mazloum, expert en matière
de sécurité, affirme pour sa part que l’accord algéro-tunisien favorise
l'échange de renseignements entre les deux pays, afin de mieux se protéger des
organisations terroristes en Libye. Il affirme dans une déclaration à Al-Marje’
que la protection de la frontière incombe aux deux parties expliquant que la
Tunisie et l'Algérie doivent coopérer avec l'Etat libyen jusqu'à ce que la
situation se stabilise.