"On dégringole": après avoir atteint son pic, Omicron décélère fortement en Afrique du sud
Et en Afrique du sud où cette mutation du Covid-19 a été détectée pour la première fois à la fin du mois de novembre, ce variant du virus marque nettement le pas. Une observation là aussi confortée par des travaux scientifiques.
Ce jeudi, le Courrier international note ainsi une fort baisse du nombre de contaminations en l'espace de quelques jours. Dans la province de Gauteng au nord du pays - particulièrement frappée par Omicron depuis son émergence - 3300 cas ont été recensés mardi, alors qu'on déplorait 16.000 néo-contaminations par ce variant le 12 décembre dernier.
Salim Abdool Karim, éminent épidémiologiste sud-africain et vice-président du Conseil scientifique international, cité également par le Courrier international, a commenté la situation mercredi: “Le pic épidémique de nouveaux cas d’Omicron a été rapidement dépassé en Afrique du Sud". Il a même avancé que, selon cette perspective, "tous les pays, ou presque, connaîtront la même trajectoire”.
"Si les variants précédents ont soulevé des vagues modelées comme le Kilimandjaro, Omicron nous a plutôt fait escalader la face nord de l'Everest et maintenant on dégringole le long de la face sud", soulignait ce même spécialiste dans les colonnes du Washington Post.
Un remplacement mais un affaiblissement
Ce bel optimisme s'appuie sur la mise en ligne mardi sur le site spécialisé MedRxiv d'une étude conduite par l'Institut national sud-africain des maladies transmissibles. Ces travaux portent sur les cas sud-africains relevés entre le 1er octobre et le 6 décembre dernier, soit 161.328 cas au total. L'étude dévoile la fameuse "face nord" au détour d'une statistique. Tandis qu'Omicron représentait 3% des nouveaux cas début octobre, il représentait 98% de nouveaux cas début décembre.
Pourtant, ce remplacement des anciens variants par Omicron ne s'est pas traduit par un cataclysme hospitalier. Au contraire: ce jeudi, lors d'une conférence de presse de notre Conseil scientifique hexagonal, Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l'Institut Pasteur, a souligné un autre chiffre tiré de l'étude sud-africaine, pointait une "baisse de 80% des hospitalisations pour les personnes infectées avec Omicron par rapport au Delta".
La conclusion de l'étude sud-africaine a encore constaté une réduction de 70% du risque de contracter une forme grave du Covid par rapport aux patients Delta. Ont été visées cette fois pour mesurer ce pourcentage les personnes atteintes par Delta entre avril et novembre.