En Allemagne, les subtils équilibres du gouvernement de la coalition « feu tricolore »
mercredi 08/décembre/2021 - 04:30
Le nouveau gouvernement allemand est au complet. Après les Verts, le 25 novembre, les libéraux (FDP) et les sociaux-démocrates (SPD) ont à leur tour donné les noms de leurs ministres, dimanche 5 et lundi 6 décembre, avant que l’équipe ne soit officiellement investie, mercredi 8 décembre, après l’élection d’Olaf Scholz comme chancelier par les députés du Bundestag.
Comme ce dernier s’y était engagé, l’équipe, composée de seize ministres de plein exercice en plus du chancelier, compte autant d’hommes que de femmes. Les trois composantes de la « coalition tricolore » ne contribuent toutefois pas de la même manière à la parité : si quatre des huit ministres SPD sont des femmes, le FDP n’a confié qu’un seul de ses trois portefeuilles à une femme (Bettina Stark-Watzinger, à l’éducation et la recherche). Les écologistes, à l’inverse, comptent plus de femmes (3) que d’hommes parmi leurs ministres (2).
Parmi elles, l’ex-candidate des Verts à la chancellerie, Annalena Baerbock, sera la première femme à diriger la diplomatie allemande. A 40 ans, elle est aussi la benjamine du gouvernement, titre qu’elle partage avec sa collègue écologiste Anne Spiegel (nommée à la famille), née comme elle le 15 décembre 1980. A 63 ans, Olaf Scholz, lui, est le plus âgé.
Comme c’était le cas du dernier gouvernement d’Angela Merkel, les ministres ayant grandi en Allemagne de l’Est avant la réunification y sont légèrement sous-représentés : sur seize, on n’en compte deux (la sociale-démocrate Klara Geywitz, chargée du logement, et l’écologiste Steffi Lemke, à l’environnement), ce qui ne correspond pas tout à fait au poids démographique des « nouveaux Länder », où vit 15 % de la population du pays.