Publié par CEMO Centre - Paris
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Comme les tatars, les Houthis démolissent le patrimoine culturel du Yémen

jeudi 25/octobre/2018 - 08:05
La Reference
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Aya Ezz

 

Le Yémen était heureux. Mais, tous les évènements, les crises, le chaos et les troubles qu'il a connus à tous les niveaux politique, sécuritaire, social et humanitaire ont converti son bonheur en tristesse et transformé sa civilisation en ruine et en destruction. En effet, le Yémen n’a atteint ce stade de détérioration que lorsque les Houthis y ont renversé le gouvernement légitime en 2014. Il devient donc un État fragile sous le contrôle d'un groupe armé financé par l'Iran. Un groupe qui a étendu son pouvoir maléfique pour saboter le présent du pays, voler, détruire et piller son passé et son histoire. Un groupe dont la seule préoccupation est de commettre le massacre et les attentats terroristes contre les monuments et l’histoire très ancienne de cet Etat arabe.               

 

Destruction de mosquées et de maisons historiques

Au cours des dernières semaines, l'agence britannique de presse, Reuters, a publié un documentaire qui montrait le nombre de violations commises par les Houthis contre l'histoire et les monuments yéménites, en mentionnant qu'environ 6.000 maisons archéologiques construites en briques crues à Sanaa datant du XIe siècle, étaient détruites complètement par ledit groupe.

Selon Reuters, les Houthis ont détruit de nombreux monuments dans plusieurs régions à Marib dont les monuments de Zubaid inscrits sur la liste des sites du Patrimoine mondial de l’Unesco ainsi que des anciens bâtiments de Sanaa datant de plus de 2500 ans.

Pour sa part, le journal Yemen Today  (Yémen aujourd'hui) indique que les Houthis avaient commencé leur guerre contre les Salafistes dans la région de Damaj (gouvernorat de Saada au nord du Yémen) en visant les mosquées historiques de tous les gouvernorats, notamment la mosquée d'Omari (gouvernorat  d’Ibb) l'une des plus anciennes mosquées historiques de cette région dont la construction remonte à l'époque d'Omar Ibn Al Khattab (Que Dieu le bénisse), c’est-à-dire dans la deuxième décennie du premier siècle de la migration. 

En outre, les Houthis ont posé des engins explosifs à proximité de la mosquée de Dar Al-Hadith, située dans le gouvernorat de Saada, pendant leur guerre avec les Salafistes. Ils se sont emparés également de tous ses contenus y compris les fenêtres, les portes, les meubles et même les denrées alimentaires. Ils ont aussi documenté leur crime en le filmant par des cameramen des chaînes iraniennes du Monde, liées au régime des Mollahs et à la chaîne libanaise d’Al-Manar appartenant au Hezbollah, indique Yemen Today.

 

 

Les monuments historiques de Hadramaout, Lahj et Zubaid à terre

Lahj et Hadramaout sont parmi les gouvernorats yéménites les plus historiques du monde dont les Houthis ont cherché à détruire les monuments historiques. Début 2015, les Houthis ont démoli un grand nombre de maisons historiques remontant aux premières années de la migration du Prophète Mohammed (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui), selon la télévision nationale yéménite à cette époque.

Au cours des derniers mois, Sky News a publié un rapport dans lequel elle a déclaré que les Houthis avaient posé des centaines de mines dans la ville historique de Zubaid, située dans le gouvernorat de Hodeidah. Capitale du Yémen au XIIIe siècle, elle était classée comme une ville historique par l'UNESCO en 1993. Elle s’appelait la ville ronde et était considérée comme la première ville islamique du Yémen en 204 AH.    

 

Autodafé des livres

Même les livres historiques du Yémen n’ont pas échappé aux attaques des Houthis: Le 11 janvier 2016, le groupe putschiste a bombardé l'institution d'Al-Said, l'une des institutions culturelles les plus importantes du Yémen. Ce bombardement a entraîné l'autodafé des milliers de livres, de papiers et de documents historiques, selon Yemen Today. 

Le 3 février 2016, les Houthis ont bombardé le Musée national situé sur la colline de Tasal, gouvernorat de Taiz. Ce qui a entraîné l'autodafé des manuscrits anciens datant de centaines d'années et d'un grand nombre de documents militaires historiques rares, en plus de la destruction de 12 sites archéologiques qui étaient occupés et transformés pour la plupart par ces destructeurs en casernes.

 

 

 

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