Les chiffres et cartes du Covid en France au 6 décembre 2021
lundi 06/décembre/2021 - 04:00
Un nouveau conseil de défense sanitaire est organisé ce lundi en pleine 5e vague de l'épidémie de coronavirus. Le cap des 50.000 contaminations en 24h a été dépassé.
Alors que les températures baissent avec l’arrivée de l’hiver, la cinquième vague de Covid-19 en France ne faiblit pas. Si tous les indicateurs augmentent (du taux d’incidence aux hospitalisations, en passant par les entrées en réanimation sont à la hausse) la situation n’est pas encore critique dans les hôpitaux.
Mais elle pourrait le devenir si rien n’est fait pour freiner la progression du coronavirus. D’où l’organisation d’un nouveau conseil de défense sanitaire, ce lundi 6 décembre, autour du président de la République. L’exécutif prépare la réponse à la question: comment sauver les fêtes de fin d’année.
Pour bien comprendre où en est la France face au Covid-19, Le HuffPost vous propose de regarder les derniers chiffres, mais surtout leur évolution en cartes et en courbes. Un point important à bien avoir en tête avant de poursuivre votre lecture: les données sont toujours publiées dans la soirée. Ainsi, les chiffres à jour ce lundi 6 décembre sont ceux publiés la veille, le dimanche 5.
Il faut également savoir que ce ne sont pas les chiffres du jour, mais ceux à J-1 pour le nombre d’hospitalisations et le nombre de nouveaux cas confirmés. Pour l’incidence et le taux de positivité, ce sont les chiffres du dépistage à J-3 (à la date de réalisation du test) qui sont utilisés.
Les courbes nationales du Covid-19
Dimanche 5 décembre, la Direction générale de la Santé a recensé 42.252 cas. C’est moins que la veille quand le cap des 50.000 cas avait été franchi pour la première fois depuis des mois. Si l’on regarde l’évolution moyenne (sur 7 jours), on voit que la cinquième vague a dépassé les 40.000 nouveaux cas par jour. Un niveau supérieur à la quatrième vague de cet été et équivalent à la troisième. Il faut remonter à novembre 2020 pour trouver de tels chiffres. Une hausse claire et forte visible sur la courbe ci-dessous:
Les chiffres à J-1 sont pratiques pour suivre au plus près l’évolution de l’épidémie, mais sont susceptibles de varier d’une semaine à l’autre en fonction de la rapidité de remontée des résultats. Pour bien s’assurer des tendances, il est préférable de regarder les données publiées par Santé Publique France, qui montrent le nombre de cas à la date du dépistage, avec un retard de trois jours.
Signification des différents indicateurs
Taux d’incidence: c’est le nombre de cas détectés pour 100.000 habitants. Il est très utile, car il donne un état des lieux de l’épidémie en quasi-temps réel (quelques jours de décalage pour l’apparition des symptômes, voire avant leur apparition pour les cas contacts). Mais il est dépendant des capacités de dépistage.
Taux de positivité: c’est le nombre de tests positifs par rapport aux tests totaux effectués. Il permet de “contrôler” le taux d’incidence. S’il y a beaucoup de cas dans un territoire (taux d’incidence), mais que cela est uniquement dû à un dépistage très développé, le taux de positivité sera faible. À l’inverse, s’il augmente, cela veut dire qu’une part plus importante des gens testés sont positifs, mais surtout que les personnes contaminées qui ne sont pas testées, qui passent entre les mailles du filet, sont potentiellement plus nombreuses.
Taux d’occupation des lits de réanimation par des patients Covid-19: C’est un chiffre scruté, car il permet de savoir si les hôpitaux sont capables de gérer l’afflux de patients. Il est très utile, car il y a peu de risque de biais: il ne dépend pas du dépistage et les occupations de lits sont bien remontées aux autorités. Son désavantage: il y a un délai important entre la contamination et le passage en réanimation, d’environ deux à trois semaines.
Entrées en réanimation et nouvelles hospitalisations: moyenne lissée sur 7 jours des personnes entrant à l’hôpital
Décès à l’hôpital: Comme les réanimations, c’est un indicateur plutôt fiable, mais avec un délai important.
R effectif: cet indicateur représente le “taux de reproduction du virus” réel, c’est-à-dire le nombre de personnes infectées par un cas contagieux. Il est calculé par des épidémiologistes et a lui aussi un délai important.
Comme on peut le voir, tous les indicateurs sont à la hausse depuis plusieurs jours. Mais le plus important, c’est de comprendre à quelle point cette évolution est rapide. Pour cela, il est intéressant de regarder l’évolution sur une semaine, en pourcentage, de ces chiffres:
Le taux d’incidence est toujours en hausse, avec une croissance stabilisée autour de 50% par semaine depuis plusieurs jours. Il dépasse les 400 pour la première fois depuis plus d’un an.
Du côté des indicateurs hospitaliers, le taux d’occupation en réanimation est encore plus faible que lors des grandes vagues (41%), mais le nombre de lits occupés progresse de plus en plus vite depuis quelques jours. Même chose pour les hospitalisations.